TJM UX Designer

UX et UI Designer… des métiers fraichement apparus sur le marché du travail, mais qui peuvent certainement être qualifiés de « métiers d’avenir ». Mais quel est donc le métier d’UX Designer et combien un consultant dans ce domaine gagne-t-il ? Comment fixe-t-il son TJM en tant qu’UX Designer ?

Le métier d’UX et UI Designer

L’émergence récente des métiers d’UX Designer (Expérience Utilisateur) et d’UI Designer (Interface Utilisateur) représente une évolution singulière du métier de concepteur web (web designer). L’UX Designer se concentre sur l’expérience vécue par les utilisateurs, tandis que l’UI Designer se consacre à la conception de l’interface des produits.

Les avancées fulgurantes de la technologie, en particulier dans le domaine de la téléphonie mobile, des tablettes numériques et autres objets connectés ont grandement contribué à l’essor de ces deux nouveaux métiers, des compétences particulières étant requises pour l’intégration de ces avancées, en l’occurrence :

• la navigation tactile,
• l’orientation sur les appareils mobiles,
• ou encore l’interaction des zones d’action.

De nos jours, l’accent est mis sur l’expérience utilisateur et l’émotion suscitée par l’utilisation des outils numériques. Ces professionnels doivent cependant adapter ces technologies à une diversité de clients, et donc de besoins, allant des boutiques en ligne aux services mobiles, tout en assurant un suivi minutieux de chaque projet.

L’UI Designer assure le « lien » entre la machine et l’utilisateur. Son rôle consiste à concevoir l’interface dans sa globalité, garantissant une navigation claire, des parcours optimisés et une qualité de contenus, le tout en visant avant tout l’efficacité et en respectant des normes techniques pour l’agencement des éléments graphiques et textuels.

L’UX Designer, quant à lui, a pour objectif d’insuffler une dimension narrative (storytelling) dans l’expérience utilisateur afin de susciter des émotions. Son approche est plus stratégique, prenant en compte les attentes et besoins des utilisateurs. Son principal défi est de rendre le site facilement accessible, d’instaurer la confiance, de faciliter l’utilisation et de le rendre crédible et productif.

De ce fait, ces professionnels sont à la fois des créatifs, débordants d’imagination, mais aussi des techniciens et des programmeurs. Leur expertise requiert également des connaissances en psychologie et en sociologie.

Ils exercent principalement au sein d’agences web, de communication ou de design, mais peuvent également intégrer de grandes entreprises ou des startups, selon leurs aspirations.

Quel est le tarif journalier d’un UX Designer en 2023

Tous les consultants UX Designers ne sont pas logés à la même enseigne en ce qui concerne le TJM (taux journalier moyen). En France, ce dernier varie non seulement en fonction du nombre d’années d’expérience, mais également de la localisation.

En effet, un UX Designer basé en Île-de-France bénéficie d’un TJM pratiquement deux fois supérieur à ceux œuvrant dans d’autres villes ; du moins pour ceux qui ont moins d’un an d’expérience. Le consultant francilien peut solliciter en moyenne 374 euros alors que ceux des autres villes ne vont pas au-delà de 191 euros. La tendance s’inverse pour les professionnels ayant entre une et deux années d’expérience :

• 348 euros environ pour ceux qui sont établis en région francilienne,
• 358 euros pour les autres villes.
• Pour ceux qui accomplissent des missions hors des frontières, le tarif journalier HT (hors taxe) s’élève en moyenne à 231 euros.

Les consultants qui ont plus de 15 années d’expérience et qui exercent en Île-de-France peuvent afficher un tarif journalier HT de 607 euros contre 390 euros pour ceux qui résident dans les principales agglomérations françaises et 325 euros pour ceux qui sont établis en dehors de l’Hexagone.

Comment estimer son TJM en tant qu’UX Designer

Connaitre le marché

Pour un UX Designer indépendant, le calcul du TJM est incontournable pour évaluer son travail et négocier la rémunération la plus équitable par rapport à la prestation fournie.

Cette valeur est estimée en fonction du travail réalisé, mais également en tenant compte du prix du marché. Autrement dit, l’UX Designer doit se renseigner sur les tarifs pratiqués par ses concurrents pour déterminer son propre TJM.

Si le TJM n’est pas en cohérence avec les prix du marché, cela risque d’aller à l’encontre des intérêts du prestataire. Deux cas de figure se présentent alors :

• Si l’UX Designer affiche un TJM trop élevé par rapport au prix du marché – même si cela peut être interprété comme un gage de qualité –, l’issue la plus probable est que les clients potentiels fassent jouer la concurrence et préfère s’adresser à un prestataire plus abordable.
• Si, en revanche, il applique une tarification très en deçà de ses concurrents, ce choix va lui être défavorable puisque les clients potentiels pourraient penser que la qualité ne sera pas au rendez-vous.

Identifier les frais de fonctionnement et les charges

Le revenu journalier ne représente qu’une partie de l’équation financière. En effet, il englobe uniquement la somme brute avant déduction des charges incontournables. Les frais sociaux et fiscaux, le loyer, l’assurance professionnelle, la prévoyance, et autres dépenses doivent être pris en compte pour établir le TJM. Le taux de cotisations varie selon le statut légal. Il est, par exemple, moins élevé pour un micro-entrepreneur que pour un consultant en portage salarial.

Il ne faut pas non plus omettre les dépenses de marketing et de communication. De même que les temps non facturables tels que les formalités administratives ou encore la comptabilité. Tous ces éléments, difficiles à chiffrer, ne peuvent pas être facturés directement au client, mais doivent être intégrés dans le calcul du TJM.

En outre, il est crucial pour le consultant, en l’occurrence l’UX Designer, de considérer que son temps ne sera pas entièrement dédié à un seul et unique client. Il lui arrivera forcément de s’accorder des pauses ou même des jours de congé. Ces périodes doivent également être prises en compte lors du calcul du TJM pour une évaluation financière réaliste.

Le salaire visé

Les travailleurs indépendants issus du monde salarial ont souvent recours à une méthode bien établie : ils se réfèrent habituellement à leur dernier relevé de salaire ou à un revenu mensuel net visé pour établir un TJM.

Cependant, il faut comprendre que le client prendra en considération divers éléments avant de valider un contrat commercial avec un taux journalier pouvant convenir au consultant. Il est primordial que ce tarif s’aligne sur le marché et s’inscrive dans le budget du client.

Il convient également de noter que les consultants hautement expérimentés, souvent qualifiés d’experts, peuvent afficher des tarifs journaliers dépassant les 1 000 euros. Ces prix sont parfaitement justifiables lorsqu’ils opèrent dans des domaines d’expertise pointus et confidentiels, impliquant des enjeux financiers et économiques importants. En général, plus de 20 années d’expérience sont nécessaires pour atteindre ce niveau de facturation exceptionnel.

L’expérience

Dans de nombreux métiers de service, la distinction entre deux freelances repose souvent sur un critère majeur : l’expérience accumulée au fil du temps.

De manière schématique, les clients segmentent généralement les tarifs en fonction de quatre niveaux d’expertise :

• junior (moins de 2 ans d’expérience),
• confirmé (entre 2 et 5 ans),
• senior (entre 5 et 10 ans),
• expert (plus de 10 ans).

Néanmoins, au-delà de l’ancienneté dans le métier, deux éléments ont un impact considérable sur la tarification :

• La spécialisation poussée : plus l’expertise est axée sur une niche spécifique, plus le consultant a la possibilité de négocier des tarifs plus élevés, suivant le principe selon lequel la rareté engendre la valeur. Cependant, une spécialisation pointue peut limiter la taille de la clientèle, car la demande pour des profils très spécialisés est souvent moins importante que pour des profils plus généralistes.
• Les antécédents professionnels : la mise en avant de références clients prestigieuses peut avoir un impact significatif sur les tarifs pouvant être proposés. Mettre en lumière ces informations est donc recommandé. Dans l’idéal, obtenir les recommandations directes des clients sur le profil LinkedIn ou le site web faciliterait grandement la tâche au prestataire. Cette démarche peut s’avérer décisive pour convaincre de potentiels clients quant à l’aptitude du consultant à mener à bien la mission qui lui sera confiée.

Choisir le portage salarial

Bon nombre de travailleurs aspirent aujourd’hui à se reconvertir professionnellement, à concrétiser un projet personnel ou à se lancer dans l’entrepreneuriat. Mais cela requiert une audace qui peut décourager ou freiner les ambitions.

Opter pour le portage salarial représente une solution attractive pour les professionnels désireux d’évaluer la viabilité de leur projet ou ceux manquant de clarté sur le moyen et le long terme.

UX Designer est un métier qui se prête parfaitement au portage salarial. Le prestataire garde son entière indépendance, mais se constitue un filet de sécurité supplémentaire, matérialisé entre autres par le salaire qu’il sera amené à percevoir et la protection sociale (assurance maladie, assurance responsabilité civile, indemnité de chômage…) dont il pourra bénéficier.

De plus, le recours à une société de portage va décharger l’UX Designer de toutes les formalités administratives, ce qui lui permettra de se consacrer entièrement à son activité.