TJM Manager de transition

Le manager de transition intervient de manière temporaire pour aider des entreprises confrontées à des défis de transformation ou à des problématiques complexes en dehors de leur cœur de métier. Plusieurs voies s’offrent à ceux qui souhaitent exercer cette profession : la collaboration avec un cabinet spécialisé, le travail en tant qu’indépendant ou le portage salarial. Dans ces deux derniers cas, Comment calculer son TJM en tant que Manager de transition ?

Le métier de manager de transition

Le manager de transition intervient au sein des entreprises qui font face à une situation de crise, ou ont besoin d’un soutien extérieur pour résoudre des problématiques complexes ou sensibles, ou mener à bien une transformation d’envergure :

• la réduction de coûts ;
• un projet de croissance externe ;
• le remplacement temporaire d’un dirigeant,
• une restructuration ;
• l’achat, la revente de la société ou une fusion/acquisition ;
• la gestion de crise ;
• la gestion d’une crise ;
• la mise en œuvre d’un Plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) ;

Le manager de transition a un profil de cadre supérieur ou de dirigeant. Il possède ainsi une expertise confirmée dans de nombreux domaines, et une solide expérience managériale, qui lui permet de définir et mettre en œuvre des solutions sur mesure et objectives dans l’intérêt de l’entreprise qui le sollicite.

L’intervention du manager de transition dure généralement entre 3 mois et deux ans, en fonction de l’ampleur du projet qui lui est confié. Durant sa mission, il peut travailler à temps plein, à temps partiel ou à temps partagé.

Qu’est-ce que le tarif journalier d’un manager de transition indépendant ?

Un manager de transition perçoit un salaire annuel compris entre 120 000 € et 150 000 € en fonction de son expérience et des caractéristiques de la mission. Toutefois, la plupart de ces professionnels exercent leur activité en tant qu’indépendants.

Dans ce cas, leur rémunération est exprimée en Taux Journalier Moyen (TJM). Elle se situe dans une fourchette allant de 600 € à 2 400 € par jour, avec une moyenne de 1 050 €-1 200 €.

Le montant du TJM de manager de transition peut varier de manière significative selon les spécialités, certaines étant plus demandées et valorisées que d’autres. Les prétentions salariales de quelques profils ont connu des hausses notables ces dernières années : les directeurs financiers, les directeurs opérationnels, les directeurs juridiques, les managers en restructurations et en cessions/acquisitions, les directeurs généraux. Effectuer une simulation en portage salarial peut vous aider à fixer votre TJM.

Par exemple, le directeur général peut facturer plus de 1 500 € par jour, alors que la moyenne se situe plutôt autour de 900 € à 1 200 € pour un directeur des ressources humaines ou d’un directeur administratif et financier.

Comment estimer son TJM en tant que manager de transition indépendant ?

Fixer son TJM de manager de transition freelance est un exercice délicat. Il est primordial de savoir apprécier son savoir-faire et son travail et le valoriser, tout en préservant sa compétitivité sur le marché.

Connaitre le marché

Pour fixer son TJM, il est important de se renseigner sur les prix pratiqués par les autres freelances dans le même domaine de compétences. Cela permet d’aligner ses prix à ceux du marché, tout en évitant de se sous-estimer ou de se surévaluer. Pour effectuer ce benchmark, le plus simple est de consulter les profils similaires sur les réseaux professionnels tels que LinkedIn, de parcourir les annonces sur les job boards, ou de se rapprocher d’associations de freelances.

Les prix appliqués par les concurrents constituent une bonne base pour fixer son propre TJM, en fonction du salaire ciblé, de son expertise, son expérience et sa spécialité. Il est important de ne pas se surestimer, au risque de nuire à sa compétitivité, ni de se brader, sous peine de perdre en crédibilité. La clé est de prévoir une marge de négociation afin d’être en mesure d’accorder une remise au client sans descendre en dessous du TJM minimum acceptable. Cette marge est variable suivant la complexité et la durée de la mission, elle se situe autour de 20 % à 25 % pour une mission d’au moins plusieurs semaines.

Identifier les frais et les charges

Le manager de transition qui exerce sous un régime indépendant doit payer lui-même toutes les dépenses incontournables : loyer, matériel, abonnements internet et téléphonie mobile, cotisations et contributions sociales, mutuelle santé, impôts et taxes, assurance professionnelle, supports de communication, conception et référencement du site web, petites fournitures de bureau, restauration, hébergement, et déplacement lorsqu’ils ne sont pas remboursés par le client, etc. Ces frais de fonctionnement doivent être intégrés au calcul du TJM de manager de transition.

Il faut en outre garder à l’esprit que le freelance n’est pas rémunéré pendant le temps consacré aux formalités administratives, les jours de repos, de prospection, d’entretien des relations clients… Toutes ces journées non travaillées doivent entrer dans la fixation du TJM.

La durée de la mission

Le manager de transition est généralement engagé pendant 6 mois auprès d’une entreprise, mais pour des missions de plus grande envergure, comme une restructuration profonde, il peut être présent pour 18 mois, voire plus longtemps. Sa tarification ne sera logiquement pas la même. La durée est synonyme de revenus garantis sur une longue période, ce qui permet d’envisager une remise.

La situation géographique

Le montant du TJM du manager de transition dépend aussi du critère géographique. En effet, le coût de la vie, les niveaux de l’offre et de la demande, influe sensiblement sur les tarifs. En Île-de-France, les tarifs pratiqués sont supérieurs à ceux observés en région en raison de l’importance de la demande par rapport au nombre de prestataires possédant certaines compétences.

La nature de la mission

Le TJM du manager de transition peut également varier sensiblement en fonction de l’ampleur et de la complexité de la mission, ainsi que des enjeux qu’elle représente. Pour cela, le professionnel doit tenir compte des objectifs/résultats attendus, l’urgence/les délais imposés, les ressources à mettre en œuvre, le niveau de responsabilité. Il faut également prendre en considération les caractéristiques, la situation de l’entreprise et le projet pour lequel elle fait appel à un expert en externe : gestion de crise, fusion, restructuration, croissance…

L’expérience

Outre le nombre d’années d’activité, l’expérience du manager de transition se mesure aux secteurs au sein desquels il a évolué, et à la taille des entreprises qui l’ont employé, et à leur situation géographique. Un professionnel qui a effectué une partie de sa carrière à l’étranger dispose d’un atout concurrentiel de taille, qu’il a intérêt à mettre en valeur dans son offre et à répercuter sur son tarif. Plus largement, posséder des compétences pointues et rares, qui permettent d’apporter une valeur ajoutée élevée à l’entreprise cliente, justifie un TJM plus conséquent.

Choisir le portage salarial

Le portage salarial est l’un des statuts permettant d’exercer l’activité de manager de transition. L’expert indépendant signe un contrat de travail qui lui confère le statut de salarié, mais sans lien de subordination, ni avec la société de portage, ni avec l’entreprise cliente. Il reste ainsi totalement libre dans le choix de ses missions, dans son organisation personnelle, dans le choix de son lieu de travail et de ses méthodes.

Mais surtout, grâce au statut de salarié porté, il bénéficie d’une protection sociale étendue en contrepartie des cotisations sociales prélevées sur sa rémunération. Ces avantages comprennent :

• les prestations accordées par le Régime général de la Sécurité sociale : prise en charge des dépenses de santé, prévoyance ;
• l’assurance chômage sous conditions d’activité ;
• la validation de trimestres de retraite.

En plus, la société de portage fournit une complémentaire santé, une assurance responsabilité civile professionnelle, et une assistance sous la forme d’ateliers de formation, d’organisation d’événements de réseautage.