Définir Votre TJM en tant que Développeur Full-Stack Indépendant
Déterminer votre TJM (tarif journalier moyen) est essentiel pour tout développeur Full-Stack indépendant souhaitant réussir. Ce guide vous offre les clés pour une simulation précise de vos revenus, en tenant compte de votre expertise et des tendances du marché. Que vous soyez débutant ou expérimenté, apprenez à fixer un tarif qui valorise votre travail tout en restant compétitif.
Avec toutes les responsabilités qui lui sont confiées et les nombreuses compétences qu’il possède, le développeur Full-Stack est un professionnel très recherché par les entreprises. Outre ses compétences étendues en programmation, le développeur Full-Stack doit aussi être créatif et faire preuve de rigueur pour travailler de manière autonome sur diverses tâches.
Le métier de développeur Full-Stack
Le développeur Full-Stack « incarne » un artisan polyvalent du monde numérique. Cette figure clé de la création web jongle avec les diverses facettes du développement, naviguant habilement entre le front-end et le back-end. Son rôle ? C’est celui d’un orchestrateur habile qui œuvre sur l’intégralité de la « stack » technique, maîtrisant chaque strate pour donner vie à des sites ou des applications de A à Z.
Sa force réside dans cette polyvalence qui lui permet d’embrasser les multiples aspects d’un projet. Du côté front-end, il manipule les langages incontournables tels que HTML, CSS et JavaScript, se familiarisant également avec des frameworks comme Angular, React ou Vue.js. Dans le monde du back-end, il manie différentes langues telles que Python, Ruby, PHP, C#, Java, et s’attelle à la gestion des bases de données et des API.
Véritable « couteau suisse » du développement, il n’est pas en reste sur le plan de l’autonomie. Malgré la diversité des missions qui lui sont confiées, il est capable de s’adapter à chaque environnement et de travailler avec une relative autonomie.
Le rôle du développeur Full-Stack est évolutif, souvent en fonction les besoins spécifiques de l’entreprise ou du projet. Les compétences requises peuvent varier d’un poste à un autre, rendant chaque position unique et adaptable.
Quel est le tarif journalier d’un développeur Full-Stack en 2023
L’expérience et la localisation sont des facteurs à prendre en compte pour définir le tarif journalier d’un développeur Full-Stack. En effet, la rémunération peut quasiment varier du simple au double en fonction du niveau d’expertise ou du lieu d’exercice.
En 2023, le tarif journalier brut d’un développeur Full-Stack débutant (première année d’activité) est estimé à 258 euros en Île-de-France, à 343 euros dans les autres villes de l’Hexagone et à 170 euros hors des frontières.
Entre 5 et 10 années d’expérience, le tarif journalier brut d’un développeur Full-Stack Senior passe à 530 euros en région parisienne, 423 euros ailleurs en France et 321 euros à l’international.
Comment estimer son TJM en tant que développeur Full-Stack ?
Connaitre le marché
Fixer un tarif journalier optimal requiert une exploration minutieuse du paysage concurrentiel spécifique au secteur. L’analyse du marché peut être menée en explorant les plateformes professionnelles telles que Viadeo ou LinkedIn, où le développeur Full-Stack pourra étudier les profils des freelances partageant les mêmes caractéristiques que lui.
En comprenant les tarifs pratiqués par d’autres professionnels indépendants dans son domaine d’expertise, le développeur Full-Stack sera en mesure d’harmoniser ses propres prix avec ceux du marché. Il est crucial de trouver un équilibre : éviter de surestimer les tarifs au risque de dissuader les clients et de perdre des opportunités, tout en évitant de sous-évaluer le travail et compromettre sa crédibilité.
Évaluer le marché permettra d’établir le Taux Journalier Moyen (TJM). Toutefois, il est important de différencier le TJM affiché sur le profil freelance de celui appliqué réellement selon chaque mission.
Le taux journalier moyen affiché est un point de départ pour négocier avec le client potentiel. Il est donc essentiel de calculer la marge de négociation entre le TJM souhaité et le TJM minimum que le travailleur est disposé à accepter. En règle générale, une réduction de 20 % à 25 % entre les deux peut être raisonnable si la mission s’étend sur plusieurs semaines.
Identifier les frais de fonctionnement et les charges
Les dépenses de fonctionnement intègrent un éventail d’éléments essentiels à la bonne marche de l’activité, parmi lesquels figurent les frais de location et d’assurance du local, les assurances professionnelles, les abonnements spécialisés tels que la téléphonie, l’internet, les revues ou les services de webconférence.
Ces frais englobent également les logiciels spécialisés et les équipements informatiques, ainsi que les différents supports nécessaires à la publicité, à la communication, à la planification éditoriale et au référencement web. L’hébergement du site internet, les frais liés au carburant, aux péages, aux repas et à l’hébergement viennent également s’ajouter à cette liste exhaustive.
Concernant les obligations fiscales et les taxes, il faut inclure l’impôt sur le revenu, la TVA dans le cas où elle dépasse le seuil requis, ainsi que la CFE ou Cotisation foncière des entreprises.
Le salaire visé
D’abord, le développeur Full-Stack doit choisir entre le taux journalier et le taux horaire pour déterminer la tarification de ses services. Ce choix dépend essentiellement de la nature de ses prestations et de la manière dont il gère votre temps.
Si l’activité professionnelle est axée sur de longs projets demandant un engagement à plein temps, le taux journalier est probablement plus adapté. En revanche, s’il s’agit de services fournis par tranche d’une ou deux heures, un tarif horaire sera plus judicieux, même s’il est question de plusieurs missions par semaine ou même dans une même journée.
Pour établir un taux horaire convenable, il est nécessaire d’estimer précisément le nombre d’heures requises pour chaque prestation. Le calcul débute par la définition du salaire net mensuel visé. Il est crucial de ne pas surestimer les attentes tout en évitant de sous-estimer la valeur du travail. Il faut considérer le barème salarial du secteur d’activité, en tenant compte de l’expérience et du niveau d’étude pour ajuster la rémunération.
Ensuite, pour les autoentrepreneurs, l’ajout d’environ 30 % au salaire net est nécessaire pour couvrir les charges sociales et fiscales, sauf pour ceux qui bénéficient d’exonérations telles que l’ACCRE. Pour d’autres statuts (entreprise individuelle, etc.), il est judicieux de doubler la rémunération souhaitée pour couvrir les charges diverses représentant environ 50 % du bénéfice.
Les dépenses liées à votre activité professionnelle telles que la location de bureau, les fournitures, les frais de communication, les déplacements professionnels et autres doivent être estimés mensuellement et intégrés au calcul de rémunération pour obtenir un « salaire brut » réaliste.
L’expérience
Dans de nombreux métiers de service, la différence notable entre deux freelances repose souvent sur des critères diversifiés, mais l’expérience demeure un élément clé. Les clients, de manière générale, catégorisent les tarifs en fonction de quatre paliers liés à l’expérience :
- Le tarif junior est attribué aux freelances avec moins de 2 années d’expérience dans leur domaine.
- Le tarif confirmé concerne ceux ayant entre 2 et 5 ans d’expérience.
- Le tarif senior s’applique aux freelances possédant entre 5 et 10 ans d’expérience.
- Le tarif expert est réservé aux freelances avec plus de 10 années d’expérience.
Néanmoins, au-delà de ce critère d’expérience, deux éléments influencent grandement les tarifs pratiqués :
- Le degré de spécialisation : une concentration accrue dans une niche spécifique permet souvent de négocier des tarifs plus élevés, selon le principe que la rareté engendre la cherté. Cependant, il est important de noter qu’une spécialisation poussée peut restreindre la clientèle, car la demande pour des profils très spécialisés est généralement moins importante que pour des profils plus généralistes.
- Les références antérieures : la mise en avant de références clients renommées peut considérablement impacter les tarifs que vous pouvez proposer. Mettez en valeur ces références et, si possible, accompagnez-les de recommandations directes de vos clients sur des plateformes telles que LinkedIn ou votre site Web. Cette démarche peut véritablement jouer un rôle crucial pour convaincre de potentiels clients que vous êtes la personne idéale pour le travail envisagé.
Choisir le portage salarial
La réussite d’une reconversion, la mise en place d’un projet professionnel novateur ou le saut dans l’univers de l’entrepreneuriat sont des défis qui exigent une prise de risques, décourageant bien des employés.
Opter pour le portage salarial représente une voie alternative attrayante pour les professionnels désireux d’évaluer la viabilité de leur projet.
Ce système professionnel hybride combine la flexibilité inhérente à l’entrepreneuriat avec la sécurité offerte par le statut de salarié. En pleine expansion en France, il ouvre de nouvelles perspectives aux travailleurs indépendants et aux freelances.
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