En Europe et à l’International, les travailleurs détachés et expatriés peuvent exercer en portage salarial. Que ce soit en matière de statut, de couverture sociale, d’assistance…Cet article vous apporte des réponses sur les points-clés à connaître si vous voulez vous lancer avec ce statut à l’Étranger.
Le développement du portage salarial en Europe
Le portage salarial est apparu en France vers le milieu des années 90, mais peu connu, et il faut bien le dire, sans véritable statut ni cadre légal, il n’a pas connu de succès immédiat. En Europe, aussi, plusieurs pays, avec des législations très différentes tels que la Suède, le Royaume-Uni, les Pays-Bas ou l’Italie, ont adopté des statuts juridiques, très proches du portage salarial. En Grande-Bretagne, le portage salarial concerne 300.000 salariés et 150.000 « umbrella Compagnies » réalisant un chiffre d’affaires de 37,7 million d’euros contre 3,52 millions d’euros en France.
Dans notre pays, le portage salarial est beaucoup monté en puissance ces dernières années, à la faveur de nombreuses modifications législatives qui ont renforcé son attractivité et la création de sociétés de portage salarial . Les membres du syndicat professionnel PEPS ont enregistré une croissance de leur chiffre d’affaires de +12,3 % en 2015. Si le portage salarial connaît un tel succès en France depuis quelques années, notamment à Paris, Marseille, Lyon, c’est aussi parce qu’il répond bien au besoin de sécurité des Français lorsqu’ils se lancent comme indépendants, et à celui des entreprises en quête de flexibilité.
Comment travailler partout en Europe avec le portage salarial ?
Lorsque l’on est consultant international et qu’on part travailler à l’Étranger, que ce soit en Europe ou à l’International, il est intéressant de conserver tous les avantages de son statut de salarié français, ce qui est possible avec le portage salarial international. Tout en étant indépendant et libre de fixer vous-même vos tarifs, de négocier avec vos clients ou de choisir vos horaires de travail, vous bénéficiez de la protection et de la sécurité du statut de salarié français. Cependant, en partant travailler à l’Étranger, vous vous exposez à des taxes et des cotisations sociales spécifiques à chaque pays, mais elles peuvent être plus intéressantes qu’en France.
Il faut savoir qu’il existe deux statuts principaux pour partir travailler à l’Étranger : le détachement et l’expatriation. Seul le détachement permet de conserver le bénéfice de tout le système de protection social français à l’Étranger. Il existe cependant une autre possibilité : le « commuting » qui consiste à envoyer un collaborateur dans un pays voisin pendant la semaine, et lui laisser la possibilité de rentrer le week-end.
Le détachement en Europe quant à lui, est, par nature, limité dans le temps, pour réaliser une mission (de quelques semaines jusqu’à 6 ans). Le cadre en mission conserve son contrat de travail initial et il suffit à l’employeur de rédiger une lettre de mission précisant le pays d’affectation et la durée de la mission.
L’expatriation quant à elle, convient pour des missions longues de plus de 6 mois. À la différence du détachement, votre contrat de travail est suspendu pendant la durée de votre séjour à l’Étranger, et un contrat de droit local est conclu dans le pays de destination. Ce n’est donc plus le système social français qui s’applique durant cette période. Une adhésion à la caisse des Français de l’Étranger reste toutefois possible et vous bénéficiez du même accompagnement et de la même prise en charge de l’administratif que si vous étiez en France.
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