Dans un contexte de digitalisation croissante de tous les pans de la société et de l’économie, les compétences dans le domaine sont très demandées. Pour les personnes en poste, une reconversion professionnelle dans le digital présente de multiples avantages.
Les raisons de choisir de se reconvertir dans le digital
Pour ceux qui envisagent une reconversion, les entreprises sont en recherche active de personnes qualifiées pour la concrétisation de leurs projets digitaux. De multiples opportunités, des métiers variés, et des rémunérations attractives devraient convaincre de nombreux candidats de relever le défi.
Un secteur en plein essor
Depuis plusieurs années, l’importance grandissante du numérique dans tous les secteurs économiques a entraîné l’émergence de nouveaux métiers, qui se sont rapidement professionnalisés. Alors qu’auparavant l’apprentissage se faisait sur le tas, une approche qui implique des erreurs potentielles, il existe maintenant des formations dédiées de qualité permettant d’acquérir les compétences nécessaires.
Désormais, il est essentiel pour toutes les entreprises, quel que soit leur domaine d’activité, de maîtriser sa présence en ligne et de digitaliser au moins une partie de ses processus. Ainsi, le secteur offre de nombreuses opportunités aux actifs possédant les compétences requises.
Des métiers divers et variés
Le digital couvre un large éventail de métiers regroupés dans différentes branches :
- la tech : ingénieur en cybersécurité, développeur web/d’applications mobiles, data analyst/scientist, chief Data Officer, Data Protection Officer, Master Data Manager… ;
- le marketing digital : rédacteur web SEO, content manager, référenceur SEO/SEA, chef de projet web, social media manager, traffic manager, community manager, responsable e-commerce, chargé de communication digitale, chargé de CRM… ;
- la création digitale : UX/UI designer, directeur artistique, motion/web designer…
Chacun a donc de multiples chances de trouver le métier qui correspond à ses compétences et ses aspirations, et dans lequel il peut s’épanouir sur le plan professionnel.
Salaires et perspectives d’évolution
Le déséquilibre entre la demande et le nombre de candidats dans la tech place ces derniers en position de force pour négocier des rémunérations attractives. Les études sur les rémunérations menées en 2022 en France par les grands cabinets spécialisés (Hays, PageGroup et Walters People) l’illustrent clairement. En voici quelques exemples parmi les fonctions les plus demandées, en montant brut annuel en Île-de-France (les moyennes dans les autres régions sont de 10 % à 15 % inférieures).
- Chef de projet digital : 35 000 € à 70 000 €
- Community manager/social media manager: 28 000 € à 70 000 €
- Consultant CRM : 40 000 € à 90 000 €
- Data analyst : 40 000 € à 80 000 € pour les candidats ayant plus de 8 ans d’expérience
- Développeur PHP : entre 35 000 € à 60 000 € pour un profil senior
- Ingénieur en cybersécurité : 40 000 € à + 90 000 € en fonction de l’expérience
- Product Owner: 40 000 € à 70 000 €
- SEO / SEA / SEM manager : 32 000 € à 65 000 €
- UI designer : 32 000 € à 60 000 €
- UX designer : 38 000 € à 70 000 €
En outre, les perspectives d’évolution de carrière sont particulièrement intéressantes, soit en accédant à un poste d’encadrement, soit en se spécialisant dans une branche ou une technologie spécifique, afin de gagner le statut d’expert.
Quelles sont les compétences pour se reconvertir dans le digital ?
Travailler dans le digital requiert un certain nombre de compétences techniques et de qualités personnelles :
- Les compétences : en fonction du métier visé, les prérequis varient. Par exemple, devenir Community Manager impose de maîtriser le fonctionnement des principaux réseaux sociaux (Facebook, Instagram, etc.). De même, pour travailler dans le Motion Design, il est nécessaire de savoir manipuler les logiciels de retouche d’image tels que Photoshop.
- Les qualités : la créativité, la curiosité pour rester au fait des nouveautés dans le domaine, la motivation…
Pour maximiser les chances de succès de la démarche de reconversion dans le numérique, il est important de faire le bon choix : de la branche, du statut (salarié ou indépendant). Faire un bilan de compétences permet de faire le point sur sa personnalité, ses compétences (techniques, relationnelles et managériales), ses envies de carrière…
Reconversion professionnelle : se former aux métiers du digital
Acquérir les compétences nécessaires en vue d’une reconversion dans le domaine du digital peut se faire de différentes façons. Celles-ci se distinguent principalement par leurs modalités et leur coût.
Reprendre des études universitaires
L’inconvénient de cette solution est le temps que prend l’obtention d’un diplôme. En outre, d’après certains professionnels, les formations universitaires sont parfois trop théoriques et ne sont pas mises à jour assez rapidement.
S’inscrire auprès d’un organisme spécialisé
C’est une alternative efficace pour maîtriser les fondamentaux du métier envisagé, ou pour développer des compétences très pointues dans un domaine grâce à une approche centrée sur le concret. L’offre en la matière est très large.
En fonction de leurs impératifs, les candidats peuvent choisir une formation en présentiel ou à distance.
- La formation en présentiel est recommandée pour les personnes qui ont besoin d’un encadrement. La plupart permettent de bénéficier d’un financement et de décrocher une certification, favorisant l’obtention rapide d’un poste. Toutefois, elles sont généralement plus coûteuses et conviennent surtout aux citadins qui peuvent se libérer plusieurs jours par semaine ou le soir.
- La formation en ligne a l’avantage de la flexibilité et de l’accessibilité financière, avec la possibilité pour certaines d’être prises en charge par les organismes dédiés. Ce système permet de progresser à son rythme et de conserver son emploi actuel. Très ciblées pour la majorité, ces formations visent surtout à se familiariser avec un métier, approfondir ses savoirs et savoir-faire dans un délai relativement court.
Néanmoins, elles ne permettent pas toujours une reconversion en partant de zéro. Par ailleurs, l’e-learning demande de la rigueur et de la volonté. Rejoindre un groupe d’échange sur Facebook, Slack, permet d’avancer en s’entraidant avec des personnes engagées dans la même démarche.
Enfin, il faut faire attention aux très nombreux formateurs indépendants qui font de la publicité sur internet, tous ne sont pas fiables. Il est vivement recommandé de consulter les avis des utilisateurs sur les forums et groupes Facebook spécialisés pour se renseigner concernant la réputation de chaque organisme, la qualité de ses contenus et de son accompagnement.
Se former en autodidacte
La richesse des ressources disponibles, notamment en ligne, permet d’apprendre par soi-même, en complément d’une formation pratique. Cette technique requiert de la motivation et de la discipline, mais c’est aussi la moins onéreuse, puisque les contenus sont soit gratuits, soit proposés à des prix bas (frais d’inscription à une plateforme, achat d’un accès ponctuel, téléchargement d’un livre, etc.). Ebooks, podcasts, newsletters, webinaires, chaînes YouTube, articles de blog, actualités, dossiers… sont autant de sources d’information très intéressantes.
Effectuer un stage en entreprise
Apprendre sur le terrain tout en développant son réseau est également possible en devenant stagiaire au sein d’une entreprise. Être confronté quotidiennement aux réalités du métier facilite l’assimilation des notions et des gestes professionnels.
Bon à savoir : obtenir le financement de sa formation
Certaines formations sont éligibles à une prise en charge financière. En effet, chaque année, grâce à leur Compte Personnel de Formation, salariés et indépendants obtiennent un crédit exprimé en euros dédié au développement de leurs compétences. Il existe d’autres dispositifs pour éviter de payer au moins une partie de ses frais pédagogiques.
En règle générale, les indépendants doivent avancer les frais, puis demander un remboursement. Dans le cas des salariés, des démarches spécifiques peuvent être requises pour se lancer dans un métier totalement différent de celui exercé au moment de la demande. En effet, leur entreprise est rattachée à un organisme de financement dont l’offre de formation est en majorité en lien avec ce secteur d’activité en particulier.
Quel statut choisir pour se lancer ?
La micro-entreprise et le portage salarial sont les deux régimes les moins contraignants pour se lancer dans le numérique.
La micro-entreprise
Initialement appelée « auto-entreprise », le régime de la micro-entreprise existe depuis 2088 pour simplifier la création et la gestion administrative d’une activité pour les indépendants. Elle évite les lourdes formalités administratives, sociales et fiscales liées à la création d’une société.
Les formalités se font en ligne sur le site de l’URSSAF, de manière rapide et efficace. La seule obligation comptable consiste à tenir un livre de compte répertoriant les recettes et les factures. De plus, ce régime simplifie le paiement des cotisations, taxes et impôts via la mise en place d’une cotisation unique au taux de 23 % appliquée au chiffre d’affaires généré. Cependant, l’accès à ce régime très favorable impose de respecter un plafond annuel de chiffre d’affaires de 72 600 € pour les prestations de services.
Dernier avantage, tant que le chiffre d’affaires annuel reste inférieur à 34 400 €, il est possible de bénéficier d’une franchise de TVA. En ce qui concerne l’impôt sur le revenu, l’auto-entrepreneur est assujetti à un abattement de 34 % pour les prestations de services, qui couvre les frais engagés. Toutefois, il n’est pas possible de déduire ces frais en tant que charges dans ce régime.
Le statut de micro-entrepreneur est particulièrement adapté pour ceux qui souhaitent tester rapidement leur activité sans se soucier des coûts de création et de gestion. Le principal inconvénient de la micro-entreprise est la protection sociale limitée.
Le portage salarial
Bien que le portage salarial existe depuis la fin des années 70, sa première définition officielle remonte au 25 juin 2008 dans la loi du n° 2008-596 sur la modernisation du marché du travail. Après cette reconnaissance juridique, cette forme d’emploi dispose d’un cadre réglementaire. Entretemps, une Convention collective de branche a été mise en place par les partenaires sociaux dans le but de protéger les travailleurs portés.
En choisissant le portage salarial , les consultants peuvent réaliser des missions en toute autonomie, tout en profitant des avantages d’un contrat de travail salarié.
Concrètement, un consultant en portage salarial négocie les termes d’une mission avec une entreprise cliente. Une fois un accord obtenu, il signe une convention de portage et un contrat de travail à durée déterminée (CDD) ou indéterminée (CDI) avec une société de portage. En parallèle, un contrat commercial est établi entre la société de portage et le client, reprenant les détails spécifiques de chaque mission.
La société de portage s’occupe de toutes les formalités administratives : la contractualisation, la déclaration et la visite médicale d’embauche, la facturation des prestations, le recouvrement, la déclaration et le versement des charges sociales, le paiement d’un salaire au collaborateur porté, la remise du bulletin de paie correspondant, la mise à jour du compte de son activité individuel… Elle lui fournit en outre un accompagnement au développement sous la forme d’actions de formation, d’ateliers, d’événements de réseautage, etc.
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