En 2024, le sport a été au cœur de la société française, propulsé par les Jeux olympiques et paralympiques de Paris. Les entreprises, conscientes de leur rôle dans le bien-être de leurs salariés, ont largement embrassé cette dynamique en intégrant davantage d’activités physiques dans leur politique interne. Mais cet engouement va-t-il perdurer ou s’agit-il d’une simple tendance éphémère ? Retour sur l’impact des Jeux et les perspectives d’avenir du sport en entreprise.
Selon une enquête menée par United Heroes et Great Place to Work, 78 % des salariés considèrent que leur entreprise doit favoriser la pratique sportive régulière. Cette attente s’est renforcée ces dernières années, notamment après la crise sanitaire qui a mis en lumière les bienfaits du sport sur la santé physique et mentale.
Gatien Letartre, CEO de TrainMe, observe une évolution notable : le nombre d’entreprises souhaitant proposer des solutions sportives a doublé en un an. « Nous avons été très sollicités pour mettre en place des programmes sur du long terme », souligne-t-il. Cette dynamique s’est traduite par un doublement du nombre de salariés pratiquant une activité physique au sein des entreprises clientes de TrainMe. De son côté, Gymlib, autre acteur majeur du sport en entreprise, confirme cette tendance.
Durant l’été 2024, certaines disciplines ont connu une hausse spectaculaire :
De la musculation (+120 %) aux pilates (+98%) en passant par le padel (+81%) et la natation (+67%), cet engouement s’explique notamment par l’exposition médiatique des Jeux et l’enthousiasme suscité par les performances des athlètes français.
L’initiative « Go for 30 », lancée par l’organisme Paris 24 en 2022, illustre parfaitement cet élan. Ce programme, qui incitait les salariés des entreprises partenaires (PwC, Allianz, EDF, LVMH, etc.) à pratiquer 30 minutes d’activité physique par jour, a mobilisé plus de 120 000 collaborateurs, soit près d’un cinquième des effectifs concernés.
Mais si les grandes entreprises ont su s’engager en augmentant leur budget dédié au sport et en intégrant des stratégies internes solides (coachs sportifs, programmes de bien-être, présence d’athlètes en entreprise), les PME restent à la traîne.
« Les dirigeants des petites structures ont du mal à définir une politique sportive claire et disposent de budgets plus restreints », analyse Gatien Letartre. Pourtant, les bénéfices sont réels :
Si 2024 a marqué un tournant dans la reconnaissance du sport en entreprise, le défi des prochaines années sera de pérenniser cette dynamique.
L’approche doit désormais être plus personnalisée et évolutive, en intégrant :
En 2025, la santé mentale est la nouvelle grande cause nationale. Une continuité logique, car sport et bien-être psychologique sont étroitement liés. « Nous allons continuer de convaincre de nombreuses organisations, car les entreprises ont une vraie responsabilité en la matière », insiste Gatien Letartre.
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