Après une période marquée par des hausses spectaculaires des prix, la crise inflationniste semble décélérer. En décembre 2024, l’inflation s’est établie à 1,3 % sur un an, marquant une stabilité après des mois de reflux. Cette tendance s’inscrit dans une normalisation progressive des prix, amorcée depuis le pic de 6,3 % en février 2023.
Le recul des prix de l’énergie figure parmi les facteurs clés du ralentissement de l’inflation. En février 2025, une baisse de 14 % des tarifs réglementés de l’électricité est prévue, offrant un soulagement significatif aux ménages et aux entreprises. Bien que des tensions subsistent sur les cours du gaz, le pétrole continue de voir ses prix fléchir, en dépit des aléas géopolitiques.
Après une flambée de 12 % en 2023, les prix alimentaires ont enregistré une hausse modérée de 1,4 % en moyenne en 2024. Cette tendance devrait se poursuivre en 2025, avec une progression limitée à 1,1 % entre juin 2024 et juin 2025, selon l’Insee. Hors produits frais, la hausse ne dépasserait pas 0,6 %, renforçant l’espoir d’un apaisement durable dans les rayons alimentaires.
Malgré ces avancées, certains secteurs continuent de maintenir une pression inflationniste. L’inflation dite sous-jacente – excluant l’énergie et l’alimentation – devrait atteindre 1,5 % à mi-2025. Cette dynamique est portée par plusieurs éléments :
Ces facteurs témoignent de la persistance d’ajustements dans certains segments de l’économie, malgré le ralentissement global.
Alors que la hausse des prix se stabilise, un nouveau risque émerge : la déflation. En cas de demande insuffisante, l’économie pourrait basculer dans une spirale où la chute des prix incite les ménages et entreprises à reporter leurs dépenses, freinant ainsi la croissance. Marc Brütsch, économiste en chef chez Swiss Life AM, alerte sur ce scénario :
« Une inflation trop faible pourrait décourager les investissements et accentuer le ralentissement économique. »
Les français face au nouveau paysage économique
Après des années de flambée des prix, les consommateurs français commencent à percevoir les effets de la décrue inflationniste. Toutefois, les prix restent sensiblement plus élevés qu’avant la crise. Ce décalage pourrait freiner la reprise de la consommation, pourtant essentielle à une relance économique durable.
Malgré tout, les signaux sont encourageants : les ménages adaptent peu à peu leurs habitudes face à une conjoncture plus stable. Une consommation accrue dans les prochains mois pourrait alimenter une dynamique positive pour l’économie française.
Les perspectives d’inflation en France restent étroitement liées aux dynamiques globales. Le relèvement des droits de douane sur les importations annoncé par Donald Trump suscite des inquiétudes en Europe. Les effets potentiels de cette mesure sur l’économie française dépendront largement de la réponse des autorités européennes.
Avec des prévisions encourageantes, comme une inflation à 1 % en juin 2025, le pays semble sur la voie d’un retour à la stabilité économique. Cependant, les défis ne manquent pas : entre les tensions déflationnistes et les incertitudes internationales, la vigilance reste de mise pour éviter de nouvelles perturbations.