Quitter le salariat pour devenir entrepreneur séduit… et effraie. Entre liberté et incertitudes, franchir le cap peut parfois être difficile. Voici nos conseils pour surmonter vos appréhension et vous lancer dans l’aventure entrepreneuriale.
De nombreux professionnels sont tentés de passer du salariat à l’entrepreneuriat : la perspective de construire une activité sur mesure, de bénéficier d’une autonomie totale et de réaliser sa vision est séduisante. Pourtant, la peur de renoncer à une certaine forme de stabilité peut être un réel frein. Comment surmonter ces appréhensions et franchir le pas avec confiance ? Voici des pistes pour y parvenir.
Le premier obstacle venant se mettre au travers de notre route est lié à la notion de sécurité, elle-même associée au salariat. Un salaire mensuel, une couverture sociale et d’autres avantages sont perçus comme des piliers solides. Et pourtant…
Dans le contexte économique actuel, la stabilité du travail en entreprise n’est rien de plus qu’une perception biaisée. Ainsi, en 2023, les licenciements ont augmenté de 98 % par rapport à l’année précédente et de nombreuses vagues de licenciement ont également eu lieu en 2024.
De son côté, l’entrepreneuriat, bien que risqué, donne au professionnel une maîtrise directe de son avenir. En 2023, les freelances représentaient ainsi 38% de la main-d’œuvre aux États-Unis, illustrant un véritable changement de paradigme : de plus en plus nombreuses sont désormais les personnes qui choisissent de miser sur elles-mêmes.
La peur de se lancer dans l’aventure entrepreneuriale peut se décliner de maintes façons : peur de l’échec, du jugement ou encore de l’inconnu. Cette peur maintient de nombreuses personnes dans leur zone de confort. Selon Kim Rittberg, experte en marketing numérique et créatrice du podcast The Exit Interview, la peur trouve souvent ses racines dans un doute intérieur sur sa propre valeur.
« La peur du jugement est puissante » explique-t-elle. « Sans parler de la peur de l’échec et de l’inconnu. Le fait de se construire en tant que chef d’entreprise ou leader d’opinion réveille cette peur profonde du jugement. Vous devez croire en votre valeur et comprendre que vous avez quelque chose à dire. […] J’ai produit des podcasts pour de grands médias, j’ai été directrice des médias et journaliste de télévision pendant 15 ans. J’avais tous les outils, les compétences et les connaissances nécessaires. Qu’est-ce qui a pris tant de temps ? Faire taire la voix lancinante et le doute de soi. »
Pour surmonter la peur de se lancer dans l’entrepreneuriat, Kim Rittberg propose 3 principes-clés qui permettront de travailler sur son état d’esprit :
L’un des plus grands défis de la transition vers l’entrepreneuriat est de renoncer à la routine rassurante du salariat. Les journées bien cadrées, les responsabilités définies et la collaboration au sein d’une structure établie laissent place à un quotidien où l’entrepreneur porte de multiples casquettes.
Pour Marina Khidekel, fondatrice de Hugimals, cette transition peut sembler écrasante : « Vous devenez à la fois le stagiaire, le directeur marketing, et le PDG. » Mais c’est aussi une opportunité de développer de nouvelles compétences et d’explorer son potentiel.
Dana Hork, PDG de l’agence Beers With Friends, recommande de se concentrer sur l’acquisition de compétences variées plutôt que sur les sacrifices à consentir.
Développer une foi profonde en ses capacités et sa vision est un moyen efficace de surmonter ses appréhensions. Abby Falik, fondatrice de Global Citizen Year, rappelle que « le contraire de l’incertitude n’est pas la certitude, mais la foi ». Une foi qui peut être alimentée par des actions concrètes :
Après plusieurs années passées dans une entreprise et l’obtention d’un poste à responsabilité, il est tout à fait normal que la perte de ce titre professionnel fasse partie de vos peurs. En effet, selon Christina Wallace, professeure à Harvard, les titres professionnels sont souvent synonymes de statut et de pouvoir, rendant l’abandon de cette étiquette intimidant.
Cependant, l’entrepreneuriat offre une réelle opportunité de se réinventer sans renoncer à son identité professionnelle (à savoir son titre). Il s’agit alors de la redéfinir autour de ses passions et ambitions. Cette redéfinition aide non seulement à surmonter la peur, mais offre également une meilleure résilience face à un marché du travail instable.