C’est une tendance qui prend de l’ampleur ces dernières années : de nombreuses personnes quittent volontairement leur emploi pour se lancer à leur compte ou pour explorer d’autres opportunités professionnelles. Ce mouvement, appelé « Grande Démission » ou « Big Quit » dans les pays anglo-saxons, reflète des changements profonds dans les aspirations des travailleurs, accentués par des bouleversements économiques, sociaux, et technologiques.
L’une des raisons principales pour lesquelles de nombreuses personnes décident de quitter leur emploi est le besoin de trouver un meilleur équilibre entre leur vie personnelle et leur travail. Le rythme très (trop ?) intense des emplois traditionnels, les heures supplémentaires non rémunérées ou encore des employeurs toujours plus exigeants laissent souvent peu de place pour les loisirs, la famille ou tout simplement pour se reposer.
Depuis la pandémie de COVID-19 et le développement du télétravail, de nombreux travailleurs ont constaté qu’il était possible de travailler de manière efficace tout en bénéficiant d’une plus grande flexibilité. Le télétravail tend toutefois à s’effacer au profit d’un retour à des horaires rigides et une présence physique au bureau, provoquant ainsi une certaine frustration chez de nombreux employés.
Le meilleur moyen de retrouver plus de liberté et de reprendre le contrôle sur son emploi du temps est désormais, pour beaucoup, de se lancer à son compte.
Le stress au travail, le manque de reconnaissance, les relations hiérarchiques pesantes, voire les harcèlements sont malheureusement des problèmes que l’on rencontre dans de nombreux environnements professionnels et qui génèrent des frustrations croissantes chez les employés, le travail devenant ainsi une source de mal-être.
Les Millenials et la génération Z, accordent une grande importance à leur bien-être mental et cherchent un travail en rapport avec leurs valeurs. Parmi elles, on retrouve évidemment la volonté, voire la nécessité, d’évoluer dans des environnements de travail où chacun se sent épanoui et respecté. La jeune génération va ainsi rejeter les cultures d’entreprise toxiques et chercher des alternatives plus épanouissantes, souvent dans l’entrepreneuriat ou des projets plus en phase avec leurs valeurs.
Nombreuses sont les personnes quittant leur emploi pour se lancer à leur compte qui souhaitent travailler sur des projets qui leur tiennent à cœur, en accord avec leurs valeurs. La possibilité de devenir l’initiateur ou le créateur de quelque chose, d’être responsable de son propre succès, de devoir assumer ses échecs et de contribuer à un projet ayant un impact direct est une réelle source de motivation pour de nombreux professionnels.
L’évolution rapide des technologies et l’émergence de nouveaux modèles économiques ont aussi facilité cette transition. Des plateformes de freelancing, des outils de gestion à distance et la digitalisation généralisée permettent à presque n’importe qui de lancer une entreprise, souvent avec peu d’investissement initial.
Se lancer en portage salarial est également une alternative sérieuse d’autant plus que cette forme d’emploi contribue à sécuriser la situation des indépendants puisqu’ils bénéficient de la protection sociale complète du salarié.
Le burnout est un autre facteur majeur qui pousse les gens à quitter leur emploi. La surcharge de travail, la pression constante et dans certains cas des délais difficiles à tenir peuvent conduire à un épuisement mental et physique des employés. Ces derniers, épuisés, finissent par réaliser que rester dans de telles conditions ne fait qu’aggraver leur état de santé et qu’un changement radical est nécessaire.
Pour beaucoup de professionnels, quitter le salariat et se lancer à leur compte est la meilleure solution pour reprendre le contrôle sur leur vie professionnelle mais aussi leur vie personnelle. L’entrepreneuriat offre la possibilité de choisir ses clients, ses horaires, et la charge de travail que l’on accepte.
Avec le développement du freelancing et du travail à distance, la sécurité financière n’est plus systématiquement associée à un emploi salarié. De nombreux professionnels quittent leur emploi pour des opportunités financières plus intéressantes, comme le freelancing, l’investissement ou la création de petites entreprises. L’émergence d’Internet et de l’économie numérique a rendu plus facile le fait de générer des revenus par différents canaux : commerce en ligne, coaching, création de contenu, formation, etc.
Ces opportunités permettent également une diversification des sources de revenus, ce qui est perçu comme une forme de sécurité plus durable qu’un simple emploi traditionnel.
La pandémie de Covid-19 a marqué un tournant dans la manière dont les gens perçoivent leur travail. Ainsi, le confinement et la crise sanitaire ont poussé beaucoup d’employés à remettre en question leur propre trajectoire professionnelle, et de nombreux travailleurs ont réalisé qu’ils ne voulaient plus consacrer autant d’énergie à des carrières qui ne les passionnaient pas ou qui n’apportaient pas de satisfaction personnelle.
Dans cette optique, se lancer dans l’entrepreneuriat ou se tourner vers des activités plus alignées avec leurs valeurs permet à ces personnes de trouver du sens dans ce qu’ils font au quotidien mais nécessite également une réflexion stratégique sur les défis à venir.