Deux des options les plus prisées pour constituer un capital sont le Plan d’Épargne Retraite (PER) et l’assurance-vie. Bien qu’elles partagent des similitudes, elles offrent des avantages distincts qui influencent leur choix. Le point pour optimiser votre épargne retraite.
Le PER et l’assurance-vie sont tous deux accessibles au grand public par le biais des réseaux bancaires et d’assurance. Leur ouverture peut se faire dès quelques dizaines d’euros, rendant ces produits attractifs même pour ceux qui débutent en épargne. Les offres en ligne proposées par les courtiers sont particulièrement compétitives, souvent sans frais d’entrée.
Détail important : le PER peut être souscrit de manière individuelle ou collective, notamment dans le cadre d’une entreprise, offrant ainsi une certaine flexibilité en fonction des situations professionnelles.
L’assurance-vie se distingue par sa souplesse. En effet, les fonds investis, qu’ils soient sur des supports en euros ou en unités de compte (UC), restent accessibles à tout moment. Cette liquidité est soumise à une fiscalité allégée, avec un prélèvement qui varie selon l’ancienneté du contrat et le type de prime versée. En revanche, le PER, bien que souple dans ses options de gestion, reste bloqué jusqu’à la retraite, sauf en cas de circonstances particulières comme le décès d’un conjoint ou l’achat d’une résidence principale.
Conclusion partielle : si la flexibilité immédiate est une priorité, l’assurance-vie est clairement l’option gagnante.
Le coût des deux produits peut varier. L’assurance-vie bénéficie d’une petite avance sur le PER, bien que les frais des deux solutions soient divers et nécessitent un examen attentif des tableaux de frais fournis par les assureurs et les courtiers.
Point à noter : depuis 2022, les distributeurs doivent publier un récapitulatif standardisé des frais, ce qui facilite la comparaison. Cependant, ces documents ne détaillent pas les coûts internes des UC, qui peuvent pénaliser la rentabilité finale.
Le PER repose souvent sur une gestion pilotée, sécurisée et adaptable à l’horizon de la retraite. Cette stratégie, bien que prudente, génère des performances inférieures à celles que l’on pourrait obtenir avec une gestion libre.
Selon les statistiques de 2023, les PER en gestion « prudente » ont rapporté en moyenne 5,38 %, tandis que les versions « équilibrée » et « dynamique » ont atteint 6,49 % et 7,71 % respectivement. En revanche, l’assurance-vie, notamment grâce à ses fonds en euros, a offert en moyenne 2,6 % de rendement, légèrement supérieur aux 2,4 % des fonds en euros du PER.
La fiscalité est souvent un critère déterminant dans le choix d’une enveloppe d’épargne. Le PER bénéficie d’un avantage notable en phase de constitution : les versements volontaires peuvent être déduits des revenus imposables, jusqu’à 10 % des revenus de l’année précédente, plafonnés à 35.194 € (ou 85.780 € pour les travailleurs non-salariés). Cette déductibilité permet une capitalisation accélérée.
À retenir : le capital du PER est imposé comme un revenu lors du retrait, ce qui peut en diminuer l’attractivité si le taux d’imposition du retraité reste élevé. De l’autre côté, l’assurance-vie offre une imposition plus légère lors des retraits, surtout après huit ans, grâce à un abattement annuel sur les gains.
Choisir entre le PER et l’assurance-vie dépend de vos objectifs à long terme, de votre besoin de flexibilité, et de votre stratégie fiscale. Pour ceux qui veulent optimiser leur retraite tout en profitant d’avantages fiscaux immédiats, le PER est un excellent choix. Pour ceux qui préfèrent la souplesse et la liquidité avec une imposition avantageuse après huit ans, l’assurance-vie reste incontournable.
L’idéal est sans doute de diversifier en combinant les deux options afin de tirer le meilleur parti des avantages spécifiques de chacun.