Malgré un ralentissement, l’inflation reste élevée en France après la brutale remontée observée les années précédentes. Afin de préserver le pouvoir d’achat des retraités, leur pension a connu plusieurs revalorisations. Des hausses supplémentaires sont ainsi prévues dans les prochains mois et en 2025 pour permettre aux seniors de profiter sereinement de leur retraite.
Au 1er janvier 2025, les pensions du régime de base seront révisées suivant l’inflation, après 5,3 % l’an dernier. Le taux applicable sera connu d’ici fin décembre, en fonction de l’évolution de l’indice des prix à la consommation hors tabac mesurée jusqu’au 31 octobre 2024.
Si l’Exécutif est libre d’imposer une sous-indexation ou un gel des retraites, la conjoncture économique devrait le pousser à une hausse. Cette révision concerne les ex-salariés du régime général, de la fonction publique, de la Sécurité sociale des indépendants et de la Mutuelle sociale agricole, ainsi que des professions libérales.
De nombreux minimas sociaux liés à la retraite devraient progresser dans le sillage des pensions de base. L’allocation de solidarité des personnes âgées (ASPA) perçue par 635 000 Français a ainsi été relevée à 1012 € (+5,3 %), tandis que la pension de réversion des 4,5 millions de bénéficiaires s’élève désormais à 306 € brut.
Dès septembre 2024, environ un million de retraités ayant eu une carrière complète, mais qui touchent une pension modeste, auront droit à une augmentation mensuelle de 60 €. Cette disposition a été prise dans le cadre de la réforme des retraites votée en 2023. Un bonus pouvant atteindre des centaines d’euros sera en outre accordé aux bénéficiaires victimes d’un versement tardif par leur caisse.
Pour vivre décemment, nombreux sont ceux qui sont contraints de reprendre une activité professionnelle à temps plein ou à temps partiel, en profitant du cumul emploi-pension. Devenir salariés portés leur offre un cadre de travail sécurisé sur les plans administratif, social et fiscal. Une simulation de revenus en portage salarial facilite la compréhension du système et l’estimation du salaire net potentiel.
Le taux de hausse annuelle de la pension complémentaire des affiliés de l’Agirc-Arrco (les anciens salariés du privé) peut grimper jusqu’à 50 %. Celle attendue pour novembre prochain sera basée sur une inflation d’environ 2 %, et son ampleur devrait être communiquée au début de l’automne. En 2023, une sous-indexation de 0,4 point sur la hausse des prix avait été constatée.