En entreprise, l’organisation des périodes de congés payés est nécessaire au sein d’une équipe, tant pour les salariés que pour les employeurs. Si le droit au repos est un acquis social fondamental, les contraintes liées à l’activité économique peuvent parfois conduire à des situations complexes.
Le Code du travail encadre de manière précise les conditions dans lesquelles un employeur peut annuler ou reporter les congés d’un salarié.
En règle générale, le premier dispose d’un pouvoir discrétionnaire limité en matière de fixation des dates de congés. Ainsi, il ne peut modifier unilatéralement les dates de départ fixées par l’employé moins d’un mois avant la date prévue, sauf en cas de circonstances exceptionnelles dûment justifiées.
Ces dernières peuvent par exemple résulter :
Dans le cadre du portage salarial, la gestion des congés présente des spécificités. En tant qu’indépendant, le salarié porté bénéficie d’une plus grande autonomie dans la planification de ses périodes de repos. Il est généralement libre de fixer ses congés en accord avec ses besoins et ceux de ses clients.
Toutefois, il convient de préciser que la société de portage salarial doit être informée de la décision du travailleur, suffisamment à l’avance pour qu’elle puisse s’organiser en conséquence.
Par ailleurs, le contrat de portage prévoit souvent des dispositions spécifiques en matière de congés payés, notamment en ce qui concerne leur durée et leur prise.
La question de l’annulation des congés met en évidence la nécessité de trouver un équilibre entre les intérêts individuels des salariés et les impératifs collectifs de l’entreprise.
Si le droit au repos est un droit fondamental, il ne saurait prévaloir sur la pérennité de l’activité économique. C’est pourquoi la loi prévoit des exceptions permettant à l’employeur d’annuler des congés dans certaines situations.