L’intelligence artificielle générative remodèle le monde de l’emploi. Selon une étude du Boston Consulting Group (BCG), cette technologie en plein essor permet aux salariés de gagner en productivité. Elle leur offre de nouvelles perspectives et modifie leur rapport au travail.
L’étude du BCG révèle que l’utilisation de l’intelligence artificielle générative a bondi en un an. En 2024, 52 % des employés expliquent recourir quotidiennement à cette solution, contre 20 % l’année dernière.
Une autre enquête menée par un spécialiste du secteur indique même que le pourcentage de travailleurs indépendants ayant utilisé l’IA s’élève à 73 %.
Cette adoption massive se traduit par un gain de temps considérable pour les salariés. 58 % d’entre eux déclarent économiser au moins une heure par jour.
Ce temps libéré leur permet de se concentrer sur des tâches à plus forte valeur ajoutée (38 %), d’en accomplir davantage (41 %) ou de se consacrer à de nouvelles missions (39 %).
Pour Sylvain Duranton, directeur du monde de BCG X, cette manne de temps représente un levier puissant pour stimuler la croissance économique et favoriser le bien-être sociétal.
En effet, l’IA générative permet aux entreprises d’optimiser leurs processus, d’améliorer la qualité du travail et d’accroître leur compétitivité.
Si l’enthousiasme suscité par l’IA générative est palpable, des inquiétudes subsistent quant à son impact sur l’emploi. Ainsi, 49 % des utilisateurs réguliers de cette technologie craignent de voir leur métier disparaître d’ici 10 ans.
Pour dissiper ces doutes et maximiser les bénéfices de l’IA, il faudrait que tous les collaborateurs aient accès à une formation à l’outil. Or, seulement 30 % des cadres et 28 % des salariés de première ligne ont été formés à ce jour.
L’étude BCG met également en lumière des divergences d’opinions entre les pays du Nord et ceux du Sud. Dans les pays émergents, les personnes interrogées se montrent plus confiantes face à l’IA que celles des pays développés.
Cette différence d’appréciation s’accompagne d’un taux d’utilisation plus élevé dans les pays du Sud, où elle est déjà largement adoptée par les dirigeants, les managers et les salariés.