Publié le 28 août 2024
Le télétravail est désormais ancré dans les modes de travail. Popularisée pendant les confinements, cette pratique s’est généralisée au sein de nombreuses entreprises. Bien qu’apprécié pour sa flexibilité, le télétravail nécessite d’instaurer une relation de confiance entre les managers et les collaborateurs. Sans compter l’émergence de nouvelles méthodes de tricherie, comme « la fraude au clavier », qui constitue un défi supplémentaire pour les employeurs.
Contrairement aux freelances, qu’ils soient ou non affiliés à une société de portage salarial, et qui sont payés à la tâche ou à la mission, les salariés perçoivent une rémunération mensuelle garantie, indépendamment de leur performance.
Dès lors, pour les télétravailleurs, certaines entreprises mettent en place des outils de suivi, ou trackers, sur leurs ordinateurs afin de contrôler leur temps de travail effectif et d’évaluer leur activité.
Face à ces dispositifs, certains employés ont trouvé la parade pour les contourner. L’une d’elles consiste à simuler une activité réelle sur l’ordinateur, une pratique souvent appelée « fraude au clavier ».
L’objectif est de tromper le logiciel de surveillance en lui faisant croire que le salarié est bien en train de travailler, alors qu’il pourrait être occupé à d’autres tâches. De nombreux conseils circulent sur Internet pour empêcher le PC de se mettre en veille, simuler des frappes au clavier, et ainsi déjouer les contrôles.
Face à cette situation, les employeurs cherchent à renforcer leurs dispositifs de surveillance pour détecter et prévenir ces fraudes.
La fraude au clavier est le signe d’une rupture de confiance entre les managers et leurs collaborateurs. Alors même que le télétravail devrait aboutir à un meilleur bien-être professionnel pour le salarié et une réduction de coûts pour l’entreprise, le recours à ces outils de contrôle et de surveillance s’avère souvent contreproductif.
D’un côté, l’employeur craint le manque d’implication du travailleur qui n’est pas en présentiel. De l’autre côté, le collaborateur se sent oppressé par le « flicage ».
La mise en place du télétravail doit pourtant se faire dans un contexte de dialogue basé sur l’épanouissement mutuel de l’entreprise et de ses employés. Au-delà de l’analyse des indices de performance, les dirigeants doivent également prendre en compte l’aspect humain du télétravail. Il s’agit d’éviter les mesures extrêmes.
Aux États-Unis, par exemple, la banque Wells Fargo a déjà licencié une dizaine d’employés au motif d’une simulation d’activité du clavier d’ordinateur.