Publié le17 juillet 2034
L’Unédic a annoncé une revalorisation de 1,2 % des allocations chômage pour près de 2 millions de demandeurs d’emploi ayant des droits. Cette révision fait suite à celle de +1,9 %, entrée en vigueur respectivement au 1er avril et au 1er juillet 2023. La mesure est cependant loin de satisfaire la CGT, qui critique « l’extrême faiblesse » de l’augmentation, alors que le Premier ministre a suspendu sa réforme dans un contexte social tendu dû aux élections législatives anticipées.
Depuis le 1er juillet, sur un total de 2,7 millions de demandeurs d’emploi indemnisés, 2 millions ont droit à une allocation majorée de 1,2 %. Avec cette dernière évolution, le taux de revalorisation annuelle sur les cinq dernières années s’est établi à 1,68 % en moyenne. Une simulation du chômage montre que le bénéficiaire de l’allocation minimale n’ayant eu aucune activité au cours d’un mois donné percevra 991,07 euros brut, soit 11,78 euros de plus.
Dans le communiqué publié pour l’occasion, l’Unédic précise que « la décision a été prise à la majorité des suffrages exprimés par les membres du conseil d’administration ». Il explique avoir tenu compte, d’un côté de l’impact du contexte économique sur les ménages, et de l’autre, de la préservation de l’équilibre financier du régime d’assurance chômage. En effet, selon l’organisme, « le coût de la mesure pour celui-ci est estimé à 150 millions d’euros pour cette année, et à 210 millions d’euros pour 2025 ».
En réponse à l’annonce de l’Unédic, la CGT a dénoncé dans son communiqué « l’extrême faiblesse » de l’augmentation accordée. Elle affirme que « malgré l’appel des syndicats à tenir compte de l’inflation, le patronat a refusé d’aller au-delà d’une hausse de 1,2 % ». Il fustige « l’acharnement des patrons et de l’Exécutif contre les demandeurs d’emploi ». Concrètement, ils redoutent que la mesure n’accentue la précarité des chômeurs, en particulier des jeunes et des seniors, déjà vulnérables et qui risquent d’être encore plus marginalisés.
Ces derniers ont quelques semaines de sursis, en attendant la « future » composition du gouvernement. En effet, la réforme de l’assurance chômage, qui doit entrer en application au 1er décembre prochain, est pour l’instant en suspens.
Quant au décret initialement prévu pour le 1er juillet concernant la réforme de l’assurance chômage, il reste suspendu. Pour rappel, le gouvernement justifiait sa nécessité par 3,6 milliards d’économies par an, un montant pouvant atteindre entre 4 et 5,4 milliards d’euros annuels d’ici quatre à cinq ans.