Réindustrialisation en Occitanie : un terreau fertile pour les start-ups industrielles

Publié le 2 juillet 2024.

Reconnue pour son tissu industriel diversifié, la région Occitanie aspire à devenir une terre d’accueil pour les créateurs de start-ups industrielles en France. Afin de concrétiser cette ambition, elle a dévoilé un nouveau dispositif de soutien. Doté d’un budget de plusieurs millions d’euros, celui-ci s’adresse aux entreprises de deep tech qui remplissent certains critères spécifiques.

La réindustrialisation gagne tout l’hexagone

La réindustrialisation est une tendance montante, et les élus locaux de diverses régions s’y investissent activement. Par exemple, l’Île-de-France se concentre sur l’industrie aéronautique, Châteauroux vise les gigafactories de batteries pour la mobilité électrique, alors que la région Grand Est prévoit de créer un incubateur de start-ups industrielles. Le projet sera lancé en partenariat avec la plateforme de financement toulousaine WiSEED.

L’Occitanie ne fait pas exception à cette dynamique. Lors du salon Vivatech, un événement organisé par Les Échos et Publicis, la région a réaffirmé son soutien aux jeunes pousses industrielles et aux deep tech.

L’objectif est ambitieux : doubler le nombre d’entreprises innovantes créées chaque année en Occitanie d’ici trois ans.

Actuellement, une cinquantaine de start-ups voient le jour chaque année dans la région, et le but est de porter ce chiffre à cent.

Un plan « Intelligence Artificielle » de cinquante millions d’euros a également été annoncé, soulignant l’importance de la diversification économique pour une région historiquement tournée vers l’industrie aéronautique et le tourisme. Celui-ci vise à stimuler l’innovation dans divers secteurs, tels que l’énergie, les mobilités durables, la santé, l’environnement, et l’habitat.

Le dispositif « Start-up industrie de demain » se focalise sur l’accompagnement de jeunes entreprises innovantes, notamment celles impliquées dans des projets de rupture en collaboration avec des laboratoires d’Occitanie.

Par exemple, la région a déjà soutenu Genvia avec 4,5 millions d’euros pour son projet d’électrolyseur à Béziers, et Ascendance, avec près de 2 millions d’euros pour le développement d’un VTOL de quatre places à Muret. Plus récemment, la société Ipsophene, spécialisée dans la production décarbonée de paracétamol à Toulouse, a également bénéficié de ce soutien.

Deux à cinq millions d’euros par an pour soutenir les jeunes pousses

fin d’attirer davantage de start-ups industrielles prometteuses, l’Occitanie prévoit de débloquer chaque année entre deux et cinq millions d’euros à partir de juillet prochain. Ce soutien financier est primordial pour ces entreprises, souvent gourmandes en capitaux.

Malgré les défis liés à la recherche de foncier et au financement, le nombre de start-ups industrielles continue de croître.

Les projets sélectionnés par la région pourraient également obtenir des financements supplémentaires de Bpifrance et de son antenne régionale à Toulouse.

La banque publique s’est engagée à renforcer son soutien aux industries régionales, en particulier les acteurs du deep tech, lesquelles sont perçues comme les industries du futur.

Cette perspective est particulièrement réjouissante pour les entreprises de portage salarial à Toulouse, qui bénéficient d’un environnement propice à l’innovation et au développement industriel.

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