Publié le 22 juillet 2024
L’organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 promet d’être un défi. L’afflux massif de visiteurs, les besoins accrus en services et les contraintes sécuritaires engendreront des bouleversements majeurs pour les entreprises et leurs salariés. Le droit du travail, en tant que cadre juridique régissant les relations entre employeurs et employés, jouera un rôle central dans la gestion de ces changements et la protection des droits des travailleurs.
L’arrivée massive de visiteurs et les restrictions de circulation lors de cet événement risquent de perturber les entreprises, surtout celles situées près des sites de compétition. Pour maintenir leurs activités, elles devront nécessairement adapter l’organisation du travail.
Lorsqu’il est possible et compatible avec l’activité de l’entreprise, le télétravail peut constituer une solution efficace pour réduire les déplacements des salariés et limiter l’impact des perturbations sur leur productivité. Cependant, il ne peut être imposé et doit faire l’objet d’un accord entre les deux parties.
Par ailleurs, modifier les horaires d’ouverture et de fermeture de l’entreprise ou proposer des horaires de travail décalés peut aider à fluidifier les déplacements et à mieux gérer les pics d’activité relatifs à la vente de service. Ces ajustements doivent être mis en œuvre dans le respect des règles du droit du travail et faire l’objet d’une consultation du comité social et économique (CSE).
L’entreprise est en droit d’imposer ou de reporter les congés payés des collaborateurs pendant la période des Jeux, à condition de suivre les procédures appropriées et de consulter le CSE. Cette mesure ne doit être prise qu’en cas de nécessité absolue et doit inclure une compensation financière pour les salariés concernés.
La loi du 19 mai 2023 autorise certains commerces de détail à ouvrir le dimanche durant les Jeux Olympiques de Paris, entre le 15 juin et le 30 septembre 2024, sous condition d’une autorisation préfectorale. Cette mesure vise à répondre à l’affluence exceptionnelle de touristes et travailleurs dans les zones proches des sites olympiques.
Les salariés acceptant d’exercer le dimanche devront bénéficier d’un jour de repos compensatoire, pris un autre jour de la semaine, et recevoir une rémunération doublée pour les heures travaillées.
Par ailleurs, aucun salarié ne peut enchainer plus de six jours consécutifs sans bénéficier d’un repos hebdomadaire d’au moins 24 heures, augmenté des heures de repos quotidiennes.
L’employeur est tenu de mettre à jour le Document Unique d’Évaluation des Risques Professionnels (DUERP) afin d’identifier et d’évaluer les nouveaux risques psychosociaux et physiques induits par l’organisation des Jeux olympiques.
En parallèle, des mesures préventives doivent être mises en place, telles que des programmes de formations sur la gestion du stress, la création d’espaces de relaxation ou encore l’amélioration de l’ergonomie des postes de travail.