Publié le 18 juillet 2024
Selon un expert, environ 600 000 entreprises en Île-de-France subiront au quotidien les perturbations liées aux JO. Or, il semble que la plupart d’entre elles ne soient pas vraiment préparées à faire face aux impacts négatifs sur leurs activités des problèmes de circulation, d’absentéisme ou de sécurité. Pour y faire face, les entreprises doivent anticiper et mettre en place des solutions adaptées.
Avec 15,3 millions de visiteurs attendus au total, les restrictions de circulation, la fermeture de certaines stations de métro et de tram, l’interdiction de la circulation par les véhicules motorisés sur tous les abords de la Seine… les déplacements dans la région francilienne seront complexes entre le 26 juillet et le 11 août.
Pour les entreprises, les risques et les coûts associés au maintien de l’activité seront élevés. Or, hormis les partenaires des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024, elles sont nombreuses à ne pas s’être suffisamment préparées.
Pour leur faciliter la tâche, une plateforme internet dédiée, Anticiperlesjeux.gouv.fr, compilant divers renseignements pratiques indispensables, a été mise en place. Ce portail déployé spécialement par le gouvernement permet aux dirigeants et DRH de s’informer et d’élaborer rapidement un plan d’action sur mesure.
Les employeurs incitent les salariés, autant que possible, à prendre leurs congés payés, tout en préservant les effectifs minimums nécessaires à la continuité de l’activité. L’implication du comité social et économique (CSE) ou des partenaires sociaux peut s’avérer précieuse pour éviter des tensions dans certains aspects opérationnels.
Les retardataires qui ont dépassé l’échéance autorisant l’employeur à imposer les dates de congés doivent envisager d’accorder une bonification de congés pour ceux qui acceptent de travailler pendant les Jeux.
Autant que possible, les entreprises privilégient le télétravail à 100 % pendant toute la période, éventuellement selon un système d’alternance. Pour 60 % des sociétés basées dans la capitale et appartenant au secteur des services marchands, comme le souligne un analyste, « cette solution est parfaitement envisageable ». L’adaptation est d’autant plus aisée pour celles qui ont mis en place une charte dédiée en ce sens depuis la crise sanitaire. Cette souplesse leur sera très bénéfique dans ce contexte très particulier.
Les indépendants qui exercent en portage salarial à Paris sont épargnés par tout ce tumulte. Cette forme d’emploi leur confère en effet une grande autonomie, dans la gestion de leur temps et le choix de leur lieu de travail. Le désordre temporaire occasionné par les JO ne devrait donc pas les affecter.
Pour les métiers non compatibles avec le télétravail, certaines grandes entreprises ont trouvé des parades plus originales. Beaucoup multiplient le recours à des modes de transport alternatifs, comme l’achat d’un vélo financé par la prime de partage de la valeur, ou l’octroi d’un forfait mobilité durable, etc.
Alternativement, à défaut de délocaliser leurs collaborateurs parisiens pour la quinzaine, nombre d’entre elles ont opté pour la location d’un tiers-lieu. Sur la base d’une formule séminaire, la prestation englobe l’hébergement sur place afin de favoriser le lien entre les salariés habitués à travailler depuis leur domicile sur une partie de la semaine.
D’autres encore préfèrent fédérer leurs équipes autour de cet événement de portée internationale. Grâce à un minimum d’anticipation et d’organisation, elles les encouragent à s’imprégner de l’esprit des Jeux pour vivre un moment festif inédit.