Publié le 11 juin 2024
D’après une étude Randstad publiée le 14 mai, le salaire et les avantages annexes devancent l’environnement de travail et l’équilibre vie pro-vie perso dans les priorités des salariés. Ces aspects financiers demeurent des facteurs déterminants de motivation et ont une influence majeure dans le choix d’un emploi.
Selon ce sondage en ligne mené auprès de 9 157 travailleurs âgés de 18 à 65 ans en janvier dernier, « la rémunération et les avantages associés (tickets restaurant, prise en charge des frais de transport, congés payés…) constituent des piliers de l’attractivité des entreprises et de l’engagement des salariés ».
Cette nouvelle édition de l’enquête confirme les conclusions des précédentes années et révèle une tendance inquiétante : 23 % envisagent de démissionner d’ici six mois, et 16 % l’ont déjà fait au cours des six derniers mois. Le mécontentement vis-à-vis de leur rétribution, jugée insuffisante face au coût de la vie en constante augmentation, est la principale raison invoquée par 43 % des sondés pour justifier un changement d’employeur.
La nécessité de préserver son pouvoir d’achat dans un contexte de forte inflation rend la question d’autant plus sensible. Seuls 58 % des salariés auraient bénéficié d’un coup de pouce pour compenser « partiellement ou complètement » la hausse des prix, tandis que 37 % n’ont rien obtenu. Cette différence de traitement se traduit par des velléités plus marquées de départ chez les salariés non aidés (43 %) par rapport à ceux qui ont été indemnisés (37 %).
Pour autant, la perception de la rémunération est contrastée entre les générations. 38 % des jeunes de la génération Z placent l’argent en tête de leurs préoccupations, cette proportion augmente avec l’âge. Cette priorité se retrouve chez 45 % des réponses de la génération Y, et respectivement 42 % et 41 % de la génération X et des baby-boomers.
Les actifs de la GenZ accordent une importance croissante au sens qu’elle trouve dans son travail. En effet, 24 % d’entre eux citent l’intérêt de la mission comme facteur clé de motivation, soit 4 points de plus que les millennials et la génération X, et 8 points de plus que les baby-boomers.
Un environnement de travail favorable et un bon équilibre entre vie professionnelle et vie privée constituent également des éléments clés de la satisfaction et de la performance des collaborateurs. Ces aspects liés au bien-être, souvent négligés par le passé, gagnent aujourd’hui en importance aux yeux des salariés. Bien qu’ils observent une certaine progression du côté des employeurs, 32 %d’entre eux sont prêts à quitter leur entreprise si le poids du travail devient excessif par rapport au reste.
Les entreprises françaises doivent accorder une attention particulière aux besoins d’évolution professionnelle de leurs salariés. Devançant la sécurité de l’emploi dans le top 5 des facteurs de motivation, cette problématique pourrait empêcher la rétention des talents. En effet, 28 % des employés estiment que leur employeur ne leur offre pas suffisamment d’opportunités de développement et 26 % des salariés pourraient partir pour trouver des perspectives plus prometteuses.
D’autres optent pour le statut d’indépendant, qui leur permet de combiner autonomie, libre choix des clients, et tarifs conformes à leur expertise et leurs aspirations. Déterminer le montant « idéal » des honoraires reste néanmoins un exercice délicat, car il s’agit à la fois de se rémunérer correctement, tout en restant compétitif. Pour évaluer son salaire net, un simulateur de TJM (taux journalier moyen) en ligne est l’outil indispensable des freelances.
L’intelligence artificielle (IA) est en train de transformer le monde du travail, et les salariés français en sont conscients. Plus de la moitié d’entre eux s’attendent à ce qu’elle ait un impact sur leur activité professionnelle. Et si 45 % ont une vision positive de cette technologie, espérant une amélioration et une optimisation des processus, 4 % redoutent qu’elle fasse disparaitre leur emploi en raison de l’automatisation de certaines tâches.
La génération Z est sans surprise la plus familiarisée avec l’IA, qui fait partie du quotidien de 25 % d’entre eux. En comparaison, l’adoption de l’IA reste plus limitée chez les collaborateurs plus âgés. Moins de 9 % des salariés des générations X et baby-boomers font un usage régulier, et 68 % ne s’en sont jamais servis.