La crise sanitaire et la démocratisation du télétravail ont accentué l’intérêt des européens pour le statut d’indépendant. Les actifs sont de plus en plus nombreux à opter pour l’indépendance tout au long de leur carrière. Une récente enquête révèle ainsi que 90 % des freelances ne visent pas un poste salarié.
Historiquement, le contrat à durée indéterminée représentait le graal pour les travailleurs. Mais ce statut perd du terrain, étant considéré comme trop contraignant. Depuis la pandémie de Covid-19, les salariés ont pris goût à la liberté de gérer leur temps à leur guise. Par ailleurs, un nombre croissant de personnes aspire à exercer un métier qui « a du sens », ou à vivre de leur passion. Devenir freelance est devenu la voie idéale pour beaucoup.
Avec de telles conditions, il n’est pas étonnant de constater que la grande majorité des freelances ne souhaite plus revenir à un cadre professionnel rigide. Ainsi, d’après un sondage européen, « 90 % de ces actifs n’envisagent pas de (re)devenir salariés ».
D’autres passent par la case CDI par contrainte, en attendant de pouvoir voler de leurs propres ailes. Ils mettent à profit ces quelques années au sein d’une entreprise pour développer leurs compétences, acquérir de l’expérience et étoffer leur carnet d’adresses. Mais ce mode de travail n’est plus leur choix de carrière à long terme, même pour ceux qui reçoivent des offres attractives, en raison du boom de la demande dans certains secteurs.
Et le phénomène touche des profils de plus en plus variés. Selon le directeur général de Malt, Alexandre Fretti, « la moyenne d’âge des freelances reste stable à 37 ans, mais la composition de la population s’est considérablement élargie, allant des jeunes diplômés aux retraités ».