La notion d’expertise et celle de la compétence professionnelle sont souvent confondues. La première ne se limite pas aux connaissances techniques, mais s’étend à d’autres concepts comme le savoir-faire, et l’expérience.
Définir son niveau d’expertise n’est ainsi pas une chose simple pour un consultant indépendant, car il lui faut évaluer un certain nombre de critères, notamment sa capacité à développer des solutions pour des problèmes complexes.
Le savoir correspond aux acquis théoriques obtenus au cours des formations, et peut être justifié par des diplômes, des certifications ou des attestations. Quant au savoir-faire, il désigne les connaissances accumulées dans un domaine spécifique grâce à l’expérience. Néanmoins, pour être reconnu, celui-ci doit être vérifiable suivant des critères prédéfinis et valides.
Les compétences techniques professionnelles ou « hard skills » englobent les compétences techniques issues des études, stages et expériences (par exemple la maîtrise d’un langage de programmation informatique) nécessaires à la réalisation des différentes missions confiées par les employeurs ou les clients. Par opposition, la rigueur, le sens de la communication, de même que la polyvalence, sont des qualités personnelles ou « soft skills ».
L’expérience est le principal critère qui permet de définir le niveau d’expertise professionnelle d’un freelance. En effet, avec une maîtrise technique du domaine et un premier emploi, le consultant est encore considéré comme débutant.
Avec plus de chemin parcouru, il est en mesure de proposer des solutions à des problèmes complexes, et d’adapter celles-ci aux particularités de chaque situation. Il peut en conséquence s’identifier comme un profil confirmé.
Et, avec une solide expérience et un niveau de connaissance élevé dans son domaine, il a pu développer une capacité d’innovation et d’anticipation. Sa connaissance poussée lui offre l’avantage de concevoir des solutions novatrices et performantes, et de prendre des décisions importantes dans un délai minimum. Il est devenu expert et peut se permettre de faire évoluer les pratiques. Il bénéficie d’une reconnaissance par ses clients, ses confrères et par tous ceux qui travaillent avec lui. D’ailleurs, son point de vue est souvent consulté pour le traitement des sujets complexes.
Néanmoins, certaines expertises ne reposent plus actuellement sur l’ancienneté, mais sur la capacité à acquérir de nouvelles connaissances de manière continue. En effet, l’évolution constante des technologies et la modernisation des outils de travail contraignent les freelances à devenir agiles et à s’adapter rapidement aux innovations.
L’expertise dans un domaine récent et prometteur est ainsi très recherchée, notamment si les personnes qui la possèdent sont encore peu nombreuses.
Le consultant peut se baser sur tous ces éléments pour définir son niveau d’expertise professionnelle. Il convient néanmoins de bien se connaître et d’être réaliste sur ses compétences pratiques. Par ailleurs, il importe de mettre en avant sa spécialisation, ses réalisations et les recommandations des anciens employeurs ou clients. Le parcours de vie peut également servir de justificatif : riche et diversifié, il contribue à valoriser le savoir-faire et le savoir-être.
Un profil solide permet de pratiquer des tarifs plus élevés, en mettant en exergue son expérience et les compétences nouvellement acquises. Il est toutefois conseillé de toujours consulter les taux journaliers moyens affichés par les candidatures en freelance similaires sur les réseaux sociaux et les plateformes spécialisées avant de fixer le prix de ses prestations.