Face aux dépenses importantes engendrées par le versement des indemnités journalières pour les arrêts maladie prescrits par les médecins, Bercy met la pression sur l’Assurance maladie. En 2022, le montant des indemnités journalières versées s’est chiffré à 16 milliards d’euros.
Néanmoins, force est de constater que la somme dépensée par l’Assurance maladie en région parisienne est largement inférieure à celles des autres départements, comme la Corse du Sud, le Pas-de-Calais et la Gironde. Ceci s’explique par le recours accru au télétravail par les actifs dans la capitale.
Pressée par le gouvernement de faire baisser les dépenses liées aux indemnités journalières, l’Assurance maladie suggère comme solution le recours au télétravail pour les salariés pouvant exercer leurs métiers à distance. Ce mode d’organisation permet en effet de profiter des conditions de travail plus flexibles et de réduire le stress inhérent à toute activité professionnelle.
À la différence de certains départements où le télétravail n’est pas une pratique courante, la capitale compte de nombreux actifs qui réalisent leurs fonctions à distance. Ceci contribue à réduire les arrêts de travail prescrits par les médecins locaux.
Avec 2,1 millions d’habitants, la région parisienne n’a coûté que 397 millions d’euros à l’Assurance maladie en 2022, contre 412 millions d’euros pour la Gironde avec 1,6 million d’habitants, 362 millions d’euros pour le Pas-de-Calais avec 1,4 million d’habitants, et plus de 42 millions d’euros pour la Corse-du-Sud avec 163 955 habitants.
À noter toutefois que les médecins généralistes et spécialistes ne sont pas autorisés à prescrire aux salariés le recours au télétravail. Cette tâche incombe uniquement au médecin de travail.
Un professionnel ayant choisi de travailler en portage salarial à Paris peut bénéficier des arrêts maladie étant donné qu’il accède à tous les avantages sociaux du salariat classique.
Le versement des indemnités journalières s’effectue toutefois sous condition : avoir travaillé au moins 150 heures au cours des 3 derniers mois ayant précédé la prescription de l’arrêt maladie.