Les personnes qui perçoivent de faibles pensions peuvent toucher une seconde retraite en continuant d’exercer une activité professionnelle. Pour cela, elles doivent remplir les conditions suivantes : avoir atteint l’âge légal de départ à la retraite fixé pour leur génération, justifier d’une carrière complète ou avoir obtenu le taux plein, et avoir liquidé l’ensemble de leurs pensions de base et complémentaires.
Pour le salarié, il est nécessaire de respecter un délai de carence de 6 mois avant la reprise d’une activité professionnelle. En revanche, ceci ne s’applique pas au travailleur indépendant, qui peut immédiatement démarrer une activité après la liquidation de sa pension de vieillesse.
Le montant de la deuxième pension de retraite est calculé sur la base de périodes cotisées dans le cadre de la nouvelle activité professionnelle à compter du 1er janvier 2023. La liquidation et le versement se font de la même manière que la première pension, et il est possible de bénéficier du taux plein, mais pas d’une surcote ou d’un supplément.
Pour les travailleurs indépendants, le revenu annuel de l’année au cours de laquelle la deuxième pension de retraite prend effet est pris en compte pour le calcul.
À noter toutefois que le montant de cette deuxième retraite ne peut pas dépasser 5 % du PASS (Plafond annuel de la sécurité sociale).
Le dispositif cumul emploi-retraite offre aux séniors la possibilité de continuer à travailler après leur retraite, afin d’améliorer leurs revenus ou de se maintenir en activité.
Une personne retraitée peut travailler pour son ancien employeur sous le statut de salarié porté. Dans ce cas, elle exerce son activité en tant que professionnel indépendant et effectue une mission en portage salarial.
Il s’agit d’un cumul emploi-retraite partiel, qui lui permet de s’affranchir du délai de carence de 6 mois. Cette disposition est plus avantageuse, car elle accélère la procédure de cumul.
Pour rappel, le portage salarial repose sur une relation tripartite qui concerne un consultant indépendant, une société de portage salarial et une entreprise cliente. Le salarié porté signe un contrat de travail avec le cabinet de portage, qui se charge de la gestion administrative de son activité, notamment la signature du contrat de prestations de service avec le client, la facturation, l’encaissement et le versement des cotisations sociales.