L’arrivée imminente de l’euro numérique suscite des réflexions et des ajustements considérables dans le paysage financier européen. Avec la Banque Centrale Européenne (BCE) à la barre de ce changement monumental, le recours à des experts compétents tels que les analystes KYC (Know Your Customer) devient crucial, pour assurer une transition transparente et sécurisée vers cette nouvelle ère monétaire.
La date du 1er novembre 2023 marque une étape majeure dans l’adoption imminente de la version digitale de la monnaie unique. En effet, la BCE vient de lancer la phase préparatoire de ce projet qui s’étendra sur deux ans.
Cette initiative vise à répondre à l’évolution des habitudes des consommateurs, comme en témoigne l’étude réalisée par l’institut Poll & Roll et le comparateur Panorabanques en juin 2022.
Les statistiques révèlent un désintérêt croissant des citoyens pour l’usage du cash. Dans l’Hexagone, seuls 45 % des Français déclarent retirer de l’argent une fois par mois, voire moins.
Dans ce contexte, l’analyste KYC se positionne comme un acteur clé pour garantir la sécurité et la conformité des transactions liées à l’euro numérique.
Christine Lagarde, présidente de la BCE, a souligné « la nécessité de préparer la monnaie pour l’avenir », insistant sur la préservation de la souveraineté monétaire de l’Europe.
Elle met en lumière le besoin de réduire la dépendance envers les systèmes non européens, une préoccupation centrale pour la banque centrale européenne, confrontée aux réseaux de paiement étrangers, tels que Visa, MasterCard et même les cryptomonnaies.
L’euro numérique, dans sa forme initiale, n’est pas destiné à remplacer complètement l’argent liquide. Il continuera à coexister avec les monnaies fiduciaires et scripturales, offrant ainsi une diversité monétaire au sein de l’Union.
Toutefois, la mise en œuvre de cette monnaie virtuelle nécessitera une collaboration étroite entre la BCE, les prestataires de services de paiement (PSP) et les institutions financières.
Envisagée comme une réalité potentielle d’ici 2027, l’accessibilité à l’euro numérique suscite encore des interrogations quant à son utilisation et ses modalités.
Les applications dédiées ou fournies par les PSP pourraient jouer un rôle crucial dans la gestion de cette nouvelle forme monétaire. Des cartes physiques seront également mises à disposition pour faciliter les échanges entre l’euro digital et les espèces.
Cependant, la concrétisation de ce projet ambitieux dépendra des avis du Conseil des gouverneurs de la BCE, attendus d’ici l’automne 2025, ainsi que des modifications législatives indispensables à son déploiement.