Le 25 octobre dernier, le ministre du Travail a communiqué les chiffres du chômage pour le troisième trimestre 2023. 17 400 chômeurs supplémentaires figurent sur les listes de Pôle Emploi pour la catégorie A (sans activité), ce qui représente une augmentation de 0,6 %.
Pour rappel, la catégorie A de Pôle Emploi regroupe les personnes n’ayant pas d’activité professionnelle et qui sont tenues de rechercher activement un nouvel emploi. Le nombre d’inscrits dans cette catégorie a ainsi progressé de 0,6 % (hors Mayotte) par rapport au trimestre précédent, portant leur total à environ 2 818 800 d’individus. Cette remontée fait suite à une baisse de 0,2 % sur la période avril-mai-juin 2023.
Les évolutions sont contrastées dans les autres catégories. Ainsi, la catégorie B, qui concerne les personnes en activité réduite, dont le temps de travail mensuel ne dépasse pas 78 heures, compte 24 900 travailleurs de plus (+3,1 %). En revanche, la population de la catégorie C, où sont classés les chômeurs en activité réduite de plus de 78 heures par mois, se réduit de 3,3 %.
Selon la Direction des statistiques du ministère du Travail (Dares) :
« Pôle Emploi recense 8 800 personnes de plus, ce qui fait grimper le nombre total de chômeurs de 0,2 % d’un trimestre à l’autre, à 5 352 millions de personnes ».
Néanmoins, le taux de chômage reste en recul par rapport à 2022. Sur 12 mois glissants, un recul de 3,8 % est constaté avec 120 000 demandeurs d’emploi en moins.
S’agissant des fins de contrats, le ministère du Travail annonce
« une diminution du taux de licenciement, mais une remontée des ruptures conventionnelles, des fins de mission d’intérim, ainsi que des retours d’inactivité ». Il met également en exergue « une chute des sorties de Pôle Emploi, qui tombent à 4,4 %, ainsi qu’un recul notable des défauts d’actualisation et des arrêts de recherche ».
Bon à savoir : les bénéficiaires de l’allocation d’aide au retour à l’emploi (ARE) peuvent, sous certaines conditions, cumuler chômage et activité indépendante sous le statut d’autoentrepreneur. En fonction du chiffre d’affaires réalisées, l’ARE est versée en intégralité ou en partie. Des outils gratuits sont disponibles en ligne pour une simulation du chômage des demandeurs d’emploi qui sont en même temps autoentrepreneurs.
La moyenne nationale montre de nets écarts régionaux.
La comparaison des statistiques de 2022 et 2023 fait également apparaitre des disparités significatives selon les tranches d’âge. Ainsi, entre 2022 et 2023, les moins de 25 ans sont plus nombreux à se retrouver sans emploi (+3,1 %). À l’inverse, les chiffres montrent une amélioration sur le front du chômage pour les 25-49 ans (-4 %) et les plus de 50 ans (-6,4 %).