Alors qu’il n’est pas encore envisageable d’augmenter le SMIC après cinq hausses successives en un an et demi, la question des bas salaires est toujours au cœur des débats. Pour inciter les entreprises à augmenter les salaires les plus bas, une députée du groupe parlementaire Renaissance a suggéré le conditionnement des aides publiques à la revalorisation salariale.
En raison de l’inflation, de nombreuses entreprises n’envisagent aucune réévaluation des salaires de leurs employés.
Pour encourager les entreprises à revaloriser les salaires les plus bas, la députée de la majorité Astrid Panosyan-Bouvet envisage d’astreindre les entreprises qui perçoivent des aides publiques à de bonnes pratiques sociales et salariales.
Selon les dires de la députée,
« Emmanuel Macron a déjà émis son accord pour organiser une conférence portant sur les carrières, et plus particulièrement sur certaines branches qui affichent des grilles salariales inférieures au SMIC ».
Si chaque entreprise se retrouve contrainte de revaloriser les rémunérations, notamment si les accords imposent un montant au-dessous du minimum légal, il sera plus difficile pour leurs salariés de voir leur salaire augmenter, car le seuil de négociation est particulièrement bas.
C’est avant tout les grandes entreprises qui sont au centre des débats. L’objectif est alors de déterminer les critères pour identifier les organisations « à pénaliser ».
Avant la concrétisation de ce projet, il faudra tenir compte du refus de Bruno Le Maire d’étendre la prochaine conférence sociale à une éventuelle hausse des salaires. Son objectif sera avant tout de discuter des salaires de référence sous le SMIC.
Pour éviter ce tassement salarial qui empêche toute progression des revenus, certains travailleurs décident aujourd’hui de se tourner vers le portage salarial. Tout en bénéficiant d’une totale liberté, à l’instar de tout travailleur indépendant, ils profitent des mêmes avantages sociaux des salariés. Et cela leur permet de profiter pleinement du dynamisme du marché.