Alors que le paiement mensuel des salaires prédomine en France, le concept de la « rémunération à la demande », une pratique courante outre-Atlantique, suscite un intérêt croissant. Stimulée par la sortie de la crise sanitaire et le besoin accru de flexibilité pour harmoniser vie professionnelle et personnelle, cette approche fait écho au télétravail et à la semaine de travail de quatre jours.
L’appellation elle-même peut induire en erreur, suggérant qu’elle donne au salarié le pouvoir de fixer son propre salaire. Cependant, la question ne porte pas sur la somme à payer, mais plutôt sur le moment où le paiement doit être effectué.
Le principe du « salaire à la demande » permet ainsi aux salariés de demander à leur employeur d’être rémunérés pour les jours travaillés au cours du mois, en une ou plusieurs fois, à leur convenance.
En ce qui concerne le cadre légal, le Code du travail ne stipule pas de date précise pour le versement des salaires, mais il impose une périodicité régulière. Les salariés doivent être payés à des « intervalles réguliers » et sans qu’un « temps excessif » ne s’écoule entre deux paiements.
L’acompte sur salaire, quant à lui, est réglementé par l’article L. 3242-1 du Code du travail. En vertu de cette disposition, l’employeur doit accorder un acompte correspondant à la moitié de la rémunération mensuelle pour une quinzaine, sur demande du salarié mensualisé, à condition que ce dernier n’ait pas déjà reçu un acompte pour le même mois.
Dans le cas des salariés portés, le TJM (Taux Journalier Moyen) en portage salarial revêt une grande importance. Celui-ci représente le montant facturé par jour de travail et est calculé en fonction de divers paramètres, tels que l’expertise du consultant, son expérience et le secteur d’activité dans lequel il évolue.
Le TJM en portage salarial offre aux travailleurs indépendants la flexibilité de négocier des tarifs adaptés à leur niveau de compétence tout en leur permettant de bénéficier des avantages d’un statut de salarié, notamment la sécurité sociale et la cotisation à la retraite.
Le salaire à la demande offre aux salariés une précieuse indépendance financière, réduisant les risques de découverts bancaires et d’emprunts à taux élevés pour faire face aux dépenses inattendues.
Une enquête de Rosaly, fintech innovante à impact social, révèle que :
« 60 % des Français ont déjà fait face à des découverts bancaires, ce qui explique pourquoi 53 % estiment que les entreprises devraient offrir cette option, et 52 % pensent que l’État devrait l’imposer aux fonctionnaires ».
Du côté des entreprises, le salaire à la demande émerge comme un excellent levier pour améliorer leur marque employeur et attirer les talents. Des start-up telles que Stairwage et Rosaly simplifient la gestion de ce dispositif en permettant aux salariés d’effectuer des demandes d’acomptes en quelques clics, éliminant le processus complexe et souvent hiérarchique des demandes d’avance sur salaire.