En 2023, les entreprises ont finalement décidé de revaloriser leurs grilles de salaires de +4,6 %, ce qui met fin à une période de stagnation qui durait depuis plusieurs années. Néanmoins, malgré cette hausse, les salaires n’ont pas réussi à suivre le rythme de l’inflation, maintenant ainsi la pression sur les travailleurs.
Selon une enquête réalisée par le groupe Alpha en février, les entreprises ont accordé en moyenne +4,6 % d’augmentations salariales en 2023. Cette hausse a été plus significative pour les ouvriers, employés, techniciens et agents de maîtrise (OETAM) avec un taux de +4,6 %, par rapport aux cadres qui ont obtenu +4 %.
Comparé à l’année précédente où les revalorisations médianes étaient de +3,5 % pour les OETAM et de +3 % pour les cadres, une nette amélioration a été constatée. Cependant, compte tenu du niveau de l’inflation qui s’est établi à 5,2 % en 2022, les salariés ont continué à perdre du pouvoir d’achat, un problème qui risque de persister en 2023 avec une inflation attendue de 5 %.
Pour les travailleurs indépendants qui aspirent à une meilleure sécurité financière, le recours au portage salarial demeure une option envisageable. Ce mode de travail innovant leur permet de conserver leur autonomie tout en bénéficiant des mêmes avantages que les salariés traditionnels.
Ils peuvent ainsi utiliser un outil de simulation en portage salarial pour évaluer leurs revenus potentiels ainsi que les charges fiscales et sociales. Cette démarche préliminaire favorise une meilleure planification financière et une prise de décision éclairée dans leur carrière en tant que consultants.
La rémunération des travailleurs est devenue un enjeu central, particulièrement dans les secteurs en proie à une pénurie de main-d’œuvre qualifiée.
Les dernières données de Deloitte révèlent une disparité marquée dans la distribution des hausses de rémunération, avec seulement 15 % des entreprises ayant octroyé des augmentations de plus de +6 % à leurs OETAM, tandis que 4 % se sont limitées à des revalorisations inférieures à +2 %.
Une étude du cabinet de recrutement Hays montre que « 52 % des salariés sont insatisfaits de leur rémunération ».
Dans la branche propreté (550 000 salariés), les négociations salariales restent limitées, avec une proposition de +2,4 % pour 2024. En revanche, la métallurgie a accordé +4,5 % d’augmentation aux ouvriers et employés, tandis que l’assurance a adopté un modèle à trois niveaux.
La préservation des écarts salariaux par rapport au salaire minimum (SMIC) est devenue primordiale. Les minima conventionnels peinent à suivre la montée régulière du SMIC, qui a connu cinq revalorisations depuis janvier 2022, cumulant une hausse d’environ 9 %.
En conséquence, près de 80 branches professionnelles ont vu leurs minima salariaux se situer en dessous du SMIC, forçant ainsi les travailleurs à être rémunérés au niveau du SMIC.
Le ministère du Travail a placé cette problématique au cœur de la conférence sociale sur les salaires du 16 octobre. De leur côté, les syndicats se sont mobilisés le 13 octobre pour réclamer des augmentations salariales, des améliorations des pensions et l’égalité des salaires entre hommes et femmes.