Au cours de l’été 2023, les plages, les hôtels, les restaurants, et tous les lieux touristiques ont enregistré une forte affluence. Certains endroits ont même souffert du retour du tourisme de masse, voire, du « surtourisme ». Une situation qui a mis en exergue l’insuffisance de personnel saisonnier dans les cuisines et lors des événements, faute d’hébergement.
Le déficit en logements dans de nombreux endroits constitue un obstacle à l’atteinte du plein emploi. Le secteur de la construction est le premier touché, faute de chantiers pour les promoteurs, les ouvriers du bâtiment et les architectes. D’ailleurs, selon la Fédération française du Bâtiment (FFB), « 135 000 emplois pourraient disparaitre sur les trois prochaines années ». Et les conséquences socioéconomiques pourraient être encore plus graves.
Cet été, les acteurs de l’industrie du tourisme ont été sévèrement pénalisés par le manque de solution pour loger tous les employés dont ils ont besoin pour faire face au surcroît d’activité. Plus largement, c’est l’ensemble du marché de l’emploi qui est affecté pour la crise. Les Français sont freinés dans leurs projets de mobilité professionnelle, et les dirigeants sont confrontés à des difficultés d’embauche inédite.
Pour pallier à cette difficulté, certains font appel à des experts en portage salarial immobilier afin de les aider dans leur projet.
La situation n’est pas nouvelle. Au début du XXe siècle, le groupe Bolloré avait bâti dans le Finistère la première cité ouvrière, pour accueillir ses ouvriers et leurs familles. L’objectif : satisfaire des besoins importants en main-d’œuvre pour la papeterie construite sur le territoire. Ensuite, en 1943 est apparu le dispositif d’aide au logement, initialement baptisé « 1 % patronal » ou « 1 % logement », depuis devenu « Action Logement », et qui a pour vocation de favoriser l’accès des salariés à la propriété immobilière.
Et le problème du logement ne semble pas près d’être résolu, l’offre de biens neufs étant de plus en plus faible, alors que la demande reste forte. Les locaux vacants se trouvent dans les zones très éloignées des métropoles, où se trouvent la plupart des emplois. La conséquence est la pénurie de ressources humaines pour les recruteurs, alors qu’en parallèle, le taux de chômage ne chute pas. Collectivités, élus, entreprises, travailleurs… tous sont concernés, car sans logement, c’est toute l’économie qui est menacée.