Le président de la République a confirmé par courrier auprès des chefs de partis politiques la tenue d’une « conférence sociale » en octobre. Réunissant les partenaires sociaux, la rencontre portera sur deux thématiques principales : « la rémunération inférieure au SMIC dans certaines branches », « l’évolution des salaires et des revenus », ainsi que la simplification du recours au référendum.
« La Première ministre et le ministre du Travail assureront l’ouverture de la conférence sociale », indique la lettre signée par le chef de l’État, « dans le respect des règles du dialogue social ». Les branches qui appliquent un salaire de référence en dessous du minimum légal d’une part, et l’évolution des salaires et des revenus d’autre part, figurent au menu de l’événement. Ce programme traduit la volonté du gouvernement de résoudre le problème des bas salaires, confirmant une récente déclaration du ministre des Finances.
Bruno Le Maire a salué cette initiative qui, selon lui, permettra d’aborder deux problèmes structuraux. Outre le nombre de branches qui pratiquent des salaires inférieurs au SMIC, il a pointé du doigt l’impact des allégements de charge, ainsi que l’écart trop brutal des allégements entre le SMIC et le niveau supérieur. Il explique en effet qu’« alors que les charges sont nulles pour un salaire équivalent au SMIC, à mesure que les salaires augmentent, leur taux croît très rapidement, jusqu’à un pic à 36 % ».
Les indépendants, eux, ont l’avantage de pouvoir fixer librement leurs tarifs en fonction de leur expertise et des caractéristiques de la mission, et de l’adapter au contexte économique. Le calcul est plus complexe pour les salariés portés en raison des frais de gestion, des charges sociales, etc. L’utilisation d’un outil de simulation de TJM en portage salarial en ligne est recommandée pour fixer des tarifs pertinents en fonction du salaire net ciblé.
Dans sa lettre aux chefs de partis, Emmanuel Macron a également annoncé son intention de « proposer une simplification du recours au référendum dans les prochaines semaines ». Il a ajouté que cet outil pourrait notamment être utilisé pour la question de l’immigration. Malgré l’absence de consensus sur ce sujet à l’issue des échanges ayant eu lieu à Saint-Denis, le président espère la « continuité d’un dialogue afin de parvenir à une conclusion lors du prochain rendez-vous », lequel pourrait avoir lieu cet automne.
Pour rappel, le chef de l’État avait convié les leaders des partis politiques et les présidents des Assemblées à une « initiative politique d’ampleur » ayant pour objectif de surmonter les obstacles dus à l’absence de majorité absolue à la Chambre basse.