Le 2 août dernier, Airbus et Voyager Space ont annoncé la création d’une nouvelle coentreprise chargée de concevoir et d’exploiter Starlab, une station spatiale privée destinée à succéder à la vieillissante ISS (Station spatiale internationale). Lors de la présentation de ce nouveau partenariat, Jean-Marc Nasr, le responsable des systèmes spatiaux chez Airbus, n’a pas manqué d’utiliser des expressions puissantes telles que « écrire une nouvelle page d’histoire » et « pousser l’humanité en avant » pour renforcer l’importance et l’impact de ce projet.
La collaboration ambitieuse entre Airbus Defence and Space et Voyager Space ouvre la voie à une initiative transatlantique d’entreprise commune visant à concevoir, construire et exploiter Starlab, une station spatiale commerciale destinée à succéder à l’ISS d’ici 2030.
L’évolution attendue des activités spatiales à venir laisse entrevoir un besoin accru en infrastructures par rapport à celles disponibles actuellement sur l’ISS.
Starlab sera la première station spatiale privée à vocation commerciale en orbite, un projet qui se veut totalement indépendant. Sa mission principale sera d’accueillir en permanence des astronautes et de se consacrer à la recherche, à la promotion de l’exploration spatiale et éventuellement au développement du tourisme spatial.
Bien que le programme soit supervisé par la NASA, cette dernière externalise largement sa réalisation auprès de différentes entreprises, à l’instar de ce qui est fait pour l’envoi d’astronautes dans l’espace.
La NASA a choisi Voyager Space, incluant sa filiale Nanoracks, pour piloter ce projet d’envergure. Voyager Space fournit des solutions en matière d’exploration, de technologie et de défense à un public international, comprenant des agences civiles et de sécurité nationale, des entreprises commerciales, ainsi que des institutions universitaires et de recherche.
« Starlab a pour vocation de succéder à l’ISS, ce qui reste un défi de taille », concède Matthew Kuta, président de Voyager Space. Il reconnaît que l’ISS est largement considérée comme la plateforme de coopération mondiale la plus aboutie de l’histoire. L’enjeu actuel réside dans la capacité à capitaliser sur cet héritage afin de propulser Starlab vers l’avant.
La contribution d’Airbus jouera un rôle crucial, en apportant son expertise et son soutien dans le domaine de la conception technique.
Cette entreprise aérospatiale basée à Toulouse permettra également à l’Agence Spatiale Européenne (ESA) de bénéficier de ses services sans porter préjudice à l’industrie européenne.
En effet, outre la branche américaine, Starlab comptera une entité européenne dédiée à l’ESA et aux agences spatiales des 22 États membres.
Ce type de partenariat ouvre généralement la porte à de nombreuses opportunités d’emploi, qu’il s’agisse de postes temporaires ou permanents.
Les entreprises ont alors la possibilité de faire appel à des consultants, dont la demande ne cesse de croître sur le marché, en particulier en raison de l’essor remarquable du portage salarial à Toulouse.
En effet, les travailleurs indépendants ont découvert dans ce dispositif un moyen optimal de sécuriser leur activité tout en préservant leur liberté.