Le 1er septembre 2023 marquera un tournant majeur dans la mise en œuvre de la réforme des retraites initiée par le gouvernement. Celle-ci vise à répondre aux défis démographiques et financiers du système actuel en le rendant plus équitable et transparent pour tous les travailleurs. Une mesure phare et non moins controversée de la réforme concerne le recul progressif de l’âge légal de départ à la retraite, qui passera de 62 à 64 ans d’ici 2030.
La réforme des retraites est une priorité majeure de la politique d’Emmanuel Macron. Son objectif initial était de simplifier le système existant pour le rendre plus équitable et assurer sa viabilité financière.
Le projet prévoyait la création d’un système universel par points, supprimant les 37 régimes de retraite existants. Cependant, suite à des mouvements sociaux et à la crise du Covid-19, la réforme a évolué.
Les objectifs actuels sont l’instauration d’un minimum retraite de 1000 euros, le recul progressif de l’âge légal de départ et la suppression des régimes spéciaux.
Depuis sa réélection, Macron a réaffirmé son engagement envers cette réforme. Le contenu a été présenté par Elisabeth Borne en janvier 2023, avec pour mesure phare le recul de l’âge de départ à la retraite, passant de 62 à 64 ans, et une augmentation de la durée de cotisation dès 2027.
Autres bouleversements :
Dans le cadre de cette réforme, des dispositifs de départ anticipé seront maintenus pour les carrières longues, avec des paliers en fonction de l’âge de début de carrière.
Par ailleurs, des mesures spécifiques seront mises en place pour les mères de famille et pour favoriser l’emploi des seniors. La réforme entrera en vigueur à partir de septembre 2023.
Si Elisabeth Borne a annoncé une revalorisation de la retraite minimum à 1200 euros, il convient de préciser qu’il s’agit en réalité d’une augmentation du montant du minimum contributif (Mico).
Le gouvernement prévoit d’augmenter de 25 euros le Mico de base et de 75 euros le Mico majoré, portant ainsi le total à 847,57 euros. L’objectif est d’atteindre une retraite minimale équivalente à 85 % du SMIC net, soit 1170 euros en incluant la retraite complémentaire.
La réforme des retraites concerne également le régime de retraite des fonctionnaires. L’âge légal de départ à la retraite dans la fonction publique sera repoussé de 62 à 64 ans, y compris pour les catégories actives qui bénéficient actuellement d’un départ anticipé.
L’âge légal de départ sera de 59 ans pour les catégories actives et de 54 ans pour les catégories super-actives.
En outre, tous les agents auront la possibilité de travailler jusqu’à l’âge de 70 ans, contrairement à la situation actuelle où seuls les agents ayant des enfants ou une carrière incomplète étaient concernés.
Pour les salariés portés, les cotisations salariales et patronales sont prélevées sur les montants facturés afin de leur permettre d’accumuler des droits à la retraite comme en salariat classique. Cependant, la réforme des retraites peut entraîner des ajustements au niveau des cotisations, de l’âge de départ à la retraite et des modalités de calcul des pensions. C’est d’ailleurs l’un des inconvénients pour les consultants en portage salarial.
À cet effet, ces derniers doivent se tenir informés des évolutions législatives et consulter des experts pour comprendre les éventuels impacts de la réforme sur leur situation spécifique en matière de retraite.