Franz Fayot, ministre de l’Économie luxembourgeois, a dévoilé à Paris son plan ambitieux visant à faire du Grand-Duché une véritable «start-up nation». Afin d’être prêt à affronter l’avenir, il est essentiel de nourrir continuellement les jeunes entreprises et les idées novatrices. Le Luxembourg a déjà effectué d’importants investissements dans la promotion des start-ups, mais le ministre de l’Économie souhaite intensifier cet engagement.
Lors de la conférence technologique «Viva Technology» qui s’est tenue à Paris du 14 au 17 juin dernier, Franz Fayot (LSAP) a présenté une feuille de route détaillant les mesures de soutien aux start-ups, non seulement lors de leur phase de création, mais également tout au long de leur croissance.
En effet, de nombreuses jeunes entreprises se retrouvent confrontées à une phase critique lorsqu’elles atteignent une certaine envergure et ont besoin de capitaux supplémentaires pour poursuivre leur expansion.
La feuille de route intitulée «From Seed to Scale» repose sur une évaluation approfondie du paysage des start-ups au Luxembourg réalisée par Luxinnovation, l’agence nationale pour l’innovation.
Plus de 550 jeunes pousses actives dans des secteurs clés, tels que les cleantech, les technologies de la santé, les fintech, l’espace, l’industrie 4.0 et la cybersécurité, ont été rigoureusement étudiées.
Cette évaluation a conduit à la proposition de plusieurs mesures, annoncées par le ministre luxembourgeois de l’Économie à Paris. Parmi celles-ci figure la création d’une communauté en ligne visant à favoriser le réseautage des entrepreneurs. De plus, les jeunes entreprises bénéficieront d’une assistance pour le recrutement de talents internationaux et l’accès aux subventions européennes.
En collaboration avec des investisseurs privés, le gouvernement luxembourgeois prévoit également d’investir dans les jeunes entreprises à travers des initiatives telles que le Digital Tech Fund.
Par ailleurs, des mesures fiscales supplémentaires sont à l’étude pour rendre les investissements dans les start-ups plus attrayants.
Cette initiative gouvernementale constitue une raison supplémentaire de considérer une expatriation professionnelle au Luxembourg. Elle témoigne de la volonté des autorités publiques de développer davantage le marché du travail local.
En plus d’offrir un écosystème propice à l’éclosion de start-ups, le pays encourage également l’émergence de nouvelles formes d’emploi. Par exemple, le portage salarial au Luxembourg commence à gagner en notoriété, les entreprises étant plus enclines à recruter des consultants externes et les travailleurs étant plus soucieux de garder leur indépendance.
Le portage salarial se présente alors comme une solution idéale puisqu’il permet aux travailleurs indépendants d’exercer leur activité dans des conditions similaires à celles d’un salarié classique, tout en préservant leur autonomie.