Selon le commissaire européen à l’emploi et aux droits sociaux, la mise en place de la semaine de 4 jours pourrait motiver davantage les candidats potentiels pour les entreprises faisant face à des difficultés de recrutement.
Actuellement, la pénurie de main-d’œuvre touche différents secteurs d’activité (construction, hôtellerie-restauration, service à la personne, transport/logistique), et les recruteurs peinent à attirer des candidats.
Si la semaine de 4 jours commence à être adoptée dans quelques pays européens, il faut dire que le concept ne séduit pas encore les entreprises en France. En effet, seuls quelques dirigeants d’entreprises ont choisi de l’expérimenter.
Les conditions de travail difficiles dans certains secteurs d’activité rebutent les nouvelles générations, lesquelles aspirent à un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie privée. Les entreprises dans ces secteurs pourraient ainsi recourir à la semaine de 4 jours pour lutter contre la pénurie de main-d’œuvre et le chômage.
De leur côté, certains demandeurs d’emploi qui souhaitent travailler à leur propre rythme pourront opter pour le portage salarial. D’ailleurs, cette forme d’emploi ouvre droit à tous les avantages sociaux du salariat classique. Mieux, en réalisant des missions sous le statut de salarié porté, un demandeur d’emploi inscrit au Pôle Emploi, et qui remplit les conditions d’éligibilité, peut cumuler l’Allocation de Retour à l’Emploi (ARE) et les revenus générés par son activité.
D’autre part, il peut également toucher des allocations chômage après avoir été en portage salarial.
Un demandeur d’emploi inscrit au Pôle Emploi et qui décide d’exercer une activité en portage salarial peut bénéficier de l’ARE. S’il a travaillé sous le statut de salarié porté pendant au moins 610 heures (88 jours) au cours des 28 derniers mois, il peut prétendre à des allocations chômage pour combler la perte de revenus entre deux missions.
À noter que le cumul de l’ARE et des revenus en portage salarial est plafonné. En principe, l’indemnité versée au consultant correspond à l’ARE normalement perçue pour un mois complet, déduite de 70 % des revenus générés par son activité en portage salarial.