En marge de la reprise des discussions entre les syndicats et Matignon, les représentants des agents de l’État ont été reçus rue de Grenelle. Leur objectif est d’obtenir une hausse généralisée des salaires des fonctionnaires. Toutefois, ces derniers se montrent un peu sceptiques quant à une issue favorable…
La question demeure : les salaires des fonctionnaires vont-ils être revus à la hausse ? Une réponse que les partenaires sociaux vont tenter d’obtenir.
Les syndicats vont donc s’atteler à négocier une augmentation et même si les requêtes ne sont pas toujours unanimes, tous unissent leurs voix pour dénoncer le gel du point d’indice des agents de la fonction publique. Le point d’indice, qui avait subi une revalorisation de 3,5 % au début de l’été dernier pour 5,7 millions d’agents publics, est jugé insuffisant par les huit syndicats représentatifs du secteur, d’autant plus que l’inflation sévit.
Ainsi, afin de faire face à la hausse des prix, la CFDT réclame une augmentation de ce point d’indice de 3,5 %. Du côté du ministère, il n’est pour le moment pas question de s’engager sur une hausse généralisée des salaires.
Pour certains agents, il est de plus en plus difficile de boucler les fins de mois. C’est le cas d’une auxiliaire en puériculture en fin de carrière, qui explique que sa situation financière est « une véritable galère ». Avec un revenu de 1700 euros par mois pour subvenir aux besoins de ses quatre « grands enfants », elle désespère tout en déclarant que « si ses revenus n’augmentent pas d’au moins 400 euros, elle et sa famille ne pourront plus vivre décemment ».
C’est le cas également d’un conducteur de camion poubelle dans les Hautes-Alpes, qui partage le même avis et qui aimerait lui aussi bénéficier d’une augmentation significative de son salaire. Il affirme même ne pas se rappeler précisément de sa dernière augmentation, qui n’atteignait même pas 7 euros.
La reconversion professionnelle pourrait être une solution pour ces fonctionnaires en difficulté. Afin de moins dépendre du gouvernement, ils pourraient quitter la fonction publique et opérer un changement de parcours en qualité d’indépendants.
Au statut de « travailleur indépendant » s’ajoute celui de « salarié porté ». L’un des nombreux avantages de ce dernier est que le travailleur est libre de fixer lui-même ses émoluments, sur la base d’un taux journalier moyen (TJM).
Néanmoins, avant de sauter le pas, il lui est recommandé de s’informer préalablement sur le b.a.-ba du portage salarial, mais également d’effectuer une simulation TJM sur des plateformes dédiées afin de voir si statut lui est effectivement plus profitable.