D’après le président de l’association UAE, François Hurel, le texte de la réforme des retraites maintient l’ambiguïté à propos des retraites des autoentrepreneurs. Il a même indiqué qu’à l’heure actuelle, il est impossible de définir le montant de la pension de ces travailleurs indépendants.
L’association s’attend ainsi à ce que le gouvernement apporte plus de précisions sur ce sujet. « Il importe que le texte final soit plus lisible et plus clair », a-t-il souligné.
François Hurel a soumis quelques propositions visant à améliorer la situation des autoentrepreneurs. Il suggère en premier lieu la mise en place de dispositifs de prévoyance sociale qui leur sont dédiés. Ceux-ci sont nécessaires étant donné que ces professionnels indépendants s’exposent souvent à un arrêt brusque de leur activité pour diverses raisons.
Outre cela, il faudrait également relever le plafond du chiffre d’affaires afin de faciliter la transformation d’une microentreprise en une société. « Cette mesure pourrait être associée à une simplification des démarches administratives », a-t-il précisé.
La création d’un contrat unique offrant aux professionnels indépendants la possibilité de travailler sur un seul projet constitue une autre piste de solution.
En résumé, le numéro un de l’UAE souhaite que l’État simplifie davantage la vie des autoentrepreneurs. D’ailleurs, il espère que la nouvelle version du questionnaire adressé aux créateurs d’autoentreprise sera moins pénible à remplir (moins de questions à répondre).
Jusqu’ici, la problématique liée à la prévoyance sociale et la retraite des autoentrepreneurs n’est pas encore résolue. En attendant la solution proposée par le gouvernement, ces derniers peuvent opter pour le portage salarial.
Le portage salarial s’adresse aux professionnels indépendants qui proposent des prestations intellectuelles. Ce statut est ainsi compatible à un grand nombre de métiers dans différents domaines (finance, marketing, formation, conseil, immobilier, ingénierie…).
Le salarié porté préserve son autonomie, mais accède à l’ensemble des avantages sociaux du salariat classique, dont les droits à la retraite et la prévoyance.
Et afin de pouvoir bénéficier de tout ceci, il doit signer une convention de portage et un contrat de travail avec une société de portage salarial. Celle-ci prend ainsi le rôle de l’employeur et s’occupe de la gestion administrative, comptable et fiscale de l’activité du consultant porté. Les rémunérations de ce dernier sont versées sous forme de salaires mensuels.