Le coliving, une alternative de logement partagé, connaît une montée en popularité ces dernières années.
Bien que sa gestion soit plus complexe que celle d’un logement traditionnel, il offre des rendements potentiels élevés. Abordons les avantages, les inconvénients ainsi que les aspects fiscaux de cet investissement.
Le coliving est une nouvelle approche qui présente une alternative intéressante à la location classique et à la colocation. Il se caractérise par un mode de vie communautaire où les résidents partagent un espace de vie, des équipements et des services. Contrairement à la colocation, le coliving offre un niveau de services supérieur, incluant des services de ménage, de conciergerie et de maintenance. Cette forme de logement attire particulièrement les jeunes professionnels, les étudiants, les voyageurs fréquents et les nomades numériques. Elle favorise la création de communautés dynamiques et diversifiées où les résidents peuvent s’entraider, partager leurs expériences et compétences, et élargir leur réseau.
Le coliving présente de nombreux avantages intéressants. Il permet d’obtenir un rendement locatif plus élevé que les investissements traditionnels dans l’immobilier résidentiel. En louant les chambres individuellement, le coliving permet de maximiser les revenus locatifs tout en réduisant les risques de vacance.
Pour les investisseurs, le coliving offre une solution clé en main, en déchargeant la gestion des opérations telles que la maintenance, la gestion des locataires et la facturation. Les exploitants de coliving prennent en charge tous ces aspects, ce qui permet aux investisseurs de se concentrer sur la gestion de leur portefeuille d’investissement.
De plus, le coliving offre une grande flexibilité aux investisseurs, qui peuvent adapter leur investissement en fonction de leurs besoins et de leur profil. Ils ont la possibilité de choisir le type de bien dans lequel ils souhaitent investir et de décider du niveau d’implication qu’ils désirent avoir dans la gestion opérationnelle.
Le marché du coliving est encore récent et en constante évolution, ce qui rend difficile la prévision des rendements futurs. De plus, comme pour tout investissement immobilier, il existe un risque de vacance locative, pouvant entraîner une perte de revenus pour les investisseurs. La gestion d’un coliving peut être plus complexe que celle d’autres types d’investissements immobiliers, car elle implique des relations plus étroites avec les locataires.
Les investisseurs doivent être prêts à assumer une charge de travail supplémentaire pour gérer les espaces communs, résoudre les conflits entre les locataires et garantir un niveau de qualité de vie élevé pour les résidents. Enfin, investir dans un coliving requiert souvent un capital de départ conséquent, ce qui peut restreindre l’accès à ce type d’investissement pour les investisseurs individuels moins aisés.
L’investissement dans un coliving comporte certains risques pour les investisseurs, tout comme tout investissement immobilier. Le risque principal est lié à la vacance locative : si les locataires quittent le coliving ou si la demande pour ce type de logement diminue, l’investisseur peut se retrouver avec une unité inoccupée pendant une période prolongée, ce qui réduit le rendement locatif. Étant donné que le coliving est souvent considéré comme un marché en expansion, de nouveaux acteurs peuvent faire leur entrée, ce qui accroît la concurrence et peut réduire les marges bénéficiaires.
Les investisseurs doivent également prendre en compte les frais d’exploitation, tels que les frais de gestion, les coûts de maintenance et les dépenses de marketing. Enfin, l’investissement dans un coliving peut être considéré comme un investissement immobilier peu liquide, car il peut être difficile de vendre une unité en cas de besoin de liquidités. Il est donc important pour les investisseurs de prendre en compte tous les risques et les coûts associés à l’investissement dans un coliving avant de prendre une décision.
L’investissement dans un coliving est soumis au même régime fiscal que les autres investissements immobiliers. Par conséquent, les revenus locatifs générés sont soumis à l’impôt sur le revenu. Le régime fiscal applicable dépend du choix de l’investisseur entre le régime réel et le régime micro-foncier. Le régime réel permet de déduire toutes les charges liées à l’investissement, tandis que le régime micro-foncier offre un abattement forfaitaire de 30 % sur les revenus locatifs. Les investisseurs peuvent également bénéficier d’avantages fiscaux spécifiques liés à l’investissement dans un coliving.
Certains dispositifs fiscaux, comme le dispositif Pinel+, offrent une réduction d’impôt en échange d’un investissement dans un logement neuf destiné à la location. De plus, les investisseurs qui acquièrent des parts dans une Société Civile Immobilière (SCI) pour investir dans un coliving bénéficient d’un régime fiscal différent de celui des investissements locatifs classiques : les revenus perçus sont soumis à l’impôt sur le revenu dans la catégorie des revenus fonciers.