Faisant face au ralentissement de leurs croissances, les Big Tech annoncent la suppression de nombreux emplois à travers le monde. Mais si licencier massivement des employés semble être facile pour eux aux États-Unis, ils peinent à concrétiser leur intention en Europe. En effet, le droit du travail européen axé sur la protection des salariés impose des consultations des représentants du personnel avant le lancement d’une procédure de licenciement massif.
Les géants du web comme Amazon et Google n’ont ainsi d’autres choix que de négocier des départs volontaires auprès des salariés concernés par les plans de licenciement. Selon des sources médiatiques,
« les démarches et les pourparlers prennent du temps étant donné que les obligations légales varient d’un pays à l’autre. Et leurs tâches sont plus complexes avec leurs employés allemands et français, car ils devront négocier une rupture conventionnelle collective ».
« Les cadres de haut niveau ayant travaillé plusieurs années dans l’une de ces entreprises et qui acceptent de partir volontairement pourront bénéficier des avantages financiers significatifs »,
d’après certaines sources.
Il sera ainsi facile pour eux de démarrer une activité en tant qu’indépendant, mieux, ils pourront même préserver les avantages sociaux du salariat en optant pour le portage salarial.
Cette forme d’emploi à mi-chemin entre le freelancing et le salariat permet en effet de profiter d’une protection sociale similaire à celle d’un salarié d’entreprise (congés payés, cotisation retraites, allocations chômage, assurance RC Pro, mutuelle…).
Afin de devenir salarié, un consultant indépendant doit signer une convention de portage et un contrat de travail avec une société de portage salarial. Il délègue cependant la gestion administrative, comptable et fiscale de son activité à cette entreprise et peut se focaliser sur le développement du business, entre autres :
Son chiffre d’affaires est reversé sous forme de salaires mensuels par l’entreprise de portage après déduction des frais de gestion, des frais de fonctionnement et des charges sociales. Ainsi, il n’a pas à s’occuper de la facturation et de l’encaissement ni des versements des cotisations sociales.