L’entreprise LDLC et sa semaine de 4 jours feront-elles des émules ? Pour le moment, travailler 4 jours par semaine ne fait pas encore l’unanimité en France. C’est du moins ce que révèle une étude récente, qui rappelle également que les Français tentés par cette idée posent encore certaines conditions avant de l’adopter complètement.
Il est vrai que le rapport des Français vis-à-vis du travail a évolué et que la rémunération n’est plus la motivation première pour le choix d’une carrière. Cependant, cela ne signifie pas qu’ils soient prêts à accepter une baisse de salaire, même s’ils peuvent bénéficier d’autres avantages en échange.
C’est particulièrement vrai en ce qui concerne la semaine de 4 jours. Bien que l’idée de disposer d’une journée supplémentaire de temps libre soit très attrayante, pour 75 % des Français, cette formule n’est pas intéressante si elle entraîne une réduction de leur salaire.
Or, avec des heures en moins, l’éventualité d’une baisse de la rémunération est plus que plausible, ce à quoi ils proposent de répartir les heures perdues sur les 4 jours travaillés, ce qui impliquerait des journées de travail de 10 heures, par exemple.
D’autres travailleurs (20 % des sondés) se montrent plus exigeants et souhaitent passer à la fameuse semaine de 4 jours tout en conversant les mêmes horaires et surtout le même salaire.
D’après LDLC qui a expérimenté le dispositif depuis maintenant deux ans, « les retombées sont plutôt positives, avec des travailleurs plus motivés et donc plus performants ». En effet, 88 % de ceux qui ont essayé cette nouvelle formule n’envisagent plus de revenir à la semaine de 5 jours.
Reste à savoir si cette formule peut convenir à toutes les entreprises et à tous les travailleurs. Quoi qu’il en soit, si les travailleurs souhaitent vraiment être maîtres de leur emploi du temps et travailler à leur rythme, ils peuvent toujours recourir au portage salarial, un dispositif à mi-chemin entre le salariat et le travail indépendant.