Avec la crise sanitaire qui semble désormais derrière nous, les entreprises se retrouvent face à un nouveau casse-tête : doivent-elles revenir à l’ancienne formule de travail en présentiel ou bien prolonger le télétravail ? La réponse peut être différente pour chaque entreprise. En revanche, l’impact du télétravail sur la consommation d’énergie reste le même.
Est-il réellement possible de réaliser des économies d’énergie lorsque les travailleurs exercent leur activité depuis leur domicile plutôt que de se rendre sur site ? À première vue, on pourrait penser que l’énergie non consommée dans les bureaux l’est finalement à la maison, et que la consommation se rééquilibre. Ou bien, si des économies sont réalisées, elles doivent être minimes.
Une récente étude, dont les résultats ont été relayés par la ministre de la Transition énergétique, s’est penchée sur la question. Celle-ci révèle que l’économie d’énergie n’est significative que si plusieurs conditions sont réunies. Lorsque c’est le cas, l’économie ainsi réalisée peut atteindre jusqu’à 40 %.
L’étude indique que
« la fermeture des sites pour une journée complète présente un potentiel d’économies intéressant ».
Les bâtiments qui ont une faible performance énergétique et une faible densité d’occupation sont les plus susceptibles de bénéficier de ces économies d’énergie.
En moyenne, lorsque les bâtiments sont fermés, leur consommation d’énergie est réduite de 25 % à 40 % par rapport aux périodes d’ouverture.
Le fait de supprimer le transport de l’équation a également un impact sur la consommation d’énergie, et d’après l’étude,
« les économies sont plus importantes pour ceux qui habitent en région que pour les citadins ».
Les économies réalisées varient de 5 kWh à 15 kWh, tandis que l’« effet rebond » de la consommation à domicile des travailleurs à distance est en moyenne de 1,4 kWh par jour de télétravail. En moyenne, un foyer consomme quotidiennement entre 20 kWh et 40 kWh.
Outre le télétravail, le portage salarial est une tendance qui se confirme de plus en plus chez les travailleurs.
Même si de prime abord le portage salarial n’est pas directement lié à l’économie d’énergie, la liberté qu’il apporte permet aux travailleurs d’avoir le choix sur leur environnement de travail et leur mobilité.
Ils peuvent aussi influer d’une autre manière, par exemple en travaillant dans le secteur de l’environnement ou en prenant part aux recherches menant à l’économie d’énergie.