Technique simple et de longue date, le « shoulder surfing » continue de faire de nombreuses victimes. Cette ruse consiste à observer le code PIN de la carte bancaire des personnes ciblées en regardant par-dessus leur épaule au moment de la saisie. Les malfaiteurs volent ensuite les cartes des victimes, dont ils se servent pour des retraits en liquide et des achats en ligne. Les seniors sont particulièrement touchés par ces arnaques.
Devant les guichets automatiques pour un retrait d’argent, dans les supermarchés ou dans d’autres commerces très fréquentés, le risque de se faire voler le code de sa carte bancaire est grand. Les malfrats qui recourent au « shoulder surfing » ont un mode opératoire bien rodé : ils observent discrètement le code pendant que la victime le tape, leur volent ensuite leur portefeuille et utilisent la carte pour retirer du cash ou régler des achats divers.
Dans le Finistère, les gendarmes ont arrêté une bande appartenant à un groupe criminel organisé international bosnien. Outre la somme de 12 000 euros trouvée sur les quatre mis en cause, spécialistes du « shoulder surfing », les enquêteurs estiment le « préjudice total pour les Français victimes à 153 000 euros ». Toutefois, les malfrats auraient déjà eu recours à ce procédé en Espagne, en Allemagne, en Suisse, en Italie et en Croatie.
D’après les enquêteurs,
« les seniors sont les plus visés, étant moins alertes et moins en mesure de détecter des comportements suspects ».
Dans le Finistère, l’âge moyen des victimes identifiées est de 77 ans. Toutefois, personne n’est à l’abri d’une telle pratique, devant les DAB comme en magasin.
Pour réduire drastiquement le risque de se faire dérober son code confidentiel, la vigilance est la clé.
Enfin, en cas de constat de la perte de sa carte bancaire, il faut faire immédiatement opposition, soit en agence physique, soit par téléphone au 0 892 705 705, surtout en dehors des heures d’ouverture classique des bureaux.
Pour les établissements bancaires, que la loi oblige à dédommager les clients victimes d’opérations frauduleuses, le recours à certaines expertises en matière de cybersécurité est indispensable. Bon nombre des spécialistes sur ce secteur exercent en tant qu’indépendants, notamment en portage salarial.
En effet, cette forme d’emploi hybride entre entrepreneuriat et salariat, qui combine autonomie et protection sociale complète, leur offre un cadre sécurisé et les décharge de toute contrainte administrative. Une simulation TJM leur permet de fixer des honoraires compétitifs et suffisamment confortables, et d’estimer leur salaire net après déduction des différents frais de la société de portage, des organismes sociaux, etc.