Le 9 février dernier, le ministère du Travail a publié un rapport provisoire indiquant que l’indice du salaire mensuel de base (SMB) dans le secteur privé avait augmenté de 3,8 % par rapport à l’année précédente. Toutefois, cette hausse n’a malheureusement pas eu d’impact positif sur le pouvoir d’achat des Français, l’inflation ayant atteint un pic à 6 %.
Selon la Dares, le service de statistiques du ministère du Travail,
« l’indice du salaire mensuel de base dans les entreprises privées de plus de 10 salariés (hors sociétés agricoles) a enregistré une progression de 3,8 % ».
Il convient de noter que cet indice représente le salaire brut, sans les primes et les heures supplémentaires et avant soustraction des cotisations sociales obligatoires.
D’après la Dares,
« la progression la plus significative a été enregistrée pour l’indice du salaire horaire de base des ouvriers et des employés (SHBOE), qui touchent respectivement 4,6 % et 4,3 % de plus ».
Elle précise néanmoins que « ces chiffres doivent être rapportés à l’indice des prix à la consommation », en croissance de 6 % sur un an à fin décembre 2022 selon l’Insee. En termes réels sur cette période, le ministère estime ainsi que « le SHBOE et le SMB ont dévissé de 1,5 % et 2,2 % ».
Les revalorisations accordées aux cadres (+2,9 %) et aux professions intermédiaires (+3,2 %) ont été les plus faibles. Au classement des secteurs d’activités, les augmentations les plus marquées vont au tertiaire (+3,9 %), à l’industrie (+3,8 %) et à la construction (+3,3 %).
Du côté de la fonction publique, les 410 000 agents les moins bien rémunérés ont vu leur salaire grimper de 1,8 % début 2023. Le SMIC salaire minimum de croissance a progressé d’autant, gagnant 24 € pour s’établir à 1 353 € nets mensuels. Cela équivaut à 1 709 € bruts pour un équivalent temps plein avec 35 heures de travail par semaine.
En 2023, les entreprises sont contraintes de consentir à de nouvelles hausses salariales, étant donné que l’inflation continue de progresser. Les travailleurs devraient bénéficier d’une augmentation de 4,5 % en moyenne. Cependant, une fois rapporté à la rémunération nette, le montant additionnel est minime pour nombre d’entre eux.
Ils plébiscitent en conséquence 10 % supplémentaires au minimum pour préserver leur pouvoir d’achat. Cependant, les entreprises ont-elles aussi du mal à maintenir leur équilibre financier face à l’envolée des prix des carburants, de l’énergie, des matières premières et des frais de transport internationaux.
La conjoncture difficile n’épargne pas les consultants indépendants, qui doivent réviser leurs honoraires pour pouvoir percevoir des revenus nets suffisants après déduction de leurs charges fixes. En portage salarial, le TJM (tarif journalier moyen) doit être révisé en tenant compte des frais de gestion de la société de portage, des charges sociales, des frais de fonctionnement, etc. Il est cependant essentiel de rester en ligne avec les pratiques du marché pour éviter de nuire à sa compétitivité.