Depuis la présentation du projet de loi sur la réforme des retraites, le recul de l’âge légal de départ suscite de vifs débats. Pour certains professionnels, l’emploi des seniors doit également être (re)discuté en raison de son impact sur l’avenir du système, et plus largement, pour l’économie et la société.
Ces dernières décennies ont vu l’apparition de plusieurs phénomènes qui ont bouleversé l’équilibre du système de retraites français :
Ce dernier point est particulièrement important. Actuellement, le rapport est de 17 millions de retraités pour une population active de 28,8 millions de personnes.
En 2050, le Conseil d’orientation des retraites (COR) annonce « 23 millions de retraités contre 28,9 millions d’actifs, en emploi ou non ». La réforme proposée par le gouvernement vise à assurer le financement des pensions.
Mais c’est sans compter avec l’opposition des Français, dont une majorité souhaite mettre fin à leur carrière dès 60 ans.
Respectivement 77 % et 85 % des ménages des classes moyennes inférieures et des classes les plus modestes refusent de travailler longtemps, quand ce pourcentage n’est que de 35 % au sein des catégories aisées. Et depuis la pandémie de Covid-19, le travail n’est plus considéré comme une fin en soi, raison des démissions massives, ainsi que du succès de l’entrepreneuriat.
Le portage salarial leur offre un cadre sécurisé pour exercer, en leur accordant une couverture sociale complète grâce au contrat de travail signé avec la société de portage.
De plus, cette dernière se charge de toutes les tâches administratives, moyennant des frais de gestion prélevés sur le chiffre d’affaires réalisé par le consultant.
Un simulateur de revenus en portage salarial permet de mieux comprendre le principe et de se faire une idée assez précise de son salaire net sur la base d’honoraires estimatifs.
Dans ce contexte, le sous-emploi des seniors constitue un enjeu de taille. En effet, dans la tranche des 55-64 ans, à peine plus de la moitié (56,1 %) est en emploi. Aussi, pour de nombreux professionnels, toute réforme des retraites passe par le maintien en emploi des aînés, au risque de faire exploser leur chômage.
Mais les freins restent nombreux dans les esprits des dirigeants, souvent à tort :
Ce serait oublier l’expérience acquise par les seniors, ainsi que leur poids dans la société, qui influence la consommation. Les statistiques de la DARES montrent que « plus de 85 % des 55-59 ans travaillent encore en Suède et en Allemagne », preuve que les profils matures ont leur pierre à apporter à l’édifice et qu’il ne faut pas la négliger.
Pour valoriser cette expertise et favoriser l’emploi des seniors, de nombreuses pistes sont en place ou à l’étude :