La réforme des retraites devrait bouleverser le secteur de la fonction publique. Néanmoins, la fonction publique conservera quelques fondamentaux, notamment le régime spécifique qui la régit.
Les 5,7 millions de fonctionnaires français s’interrogent aujourd’hui sur les changements relatifs à la réforme des retraites, à savoir s’ils seront également soumis au régime universel ou bien s’ils continueront à bénéficier d’un régime spécifique.
En effet, à en croire le ministère du Travail, qui a consulté les 9 syndicats représentatifs du secteur public, la deuxième solution est privilégiée.
Toutefois, les fonctionnaires devraient être concernés, comme les travailleurs du secteur privé, par le report de l’âge de départ à la retraite de 62 à 64 ans. De plus, comme de nombreux travailleurs du secteur privé, les fonctionnaires sont également assez réticents à l’idée de cotiser plus longtemps.
En ce qui concerne les pensions des fonctionnaires, il convient de préciser que la réforme ne portera pas sur la méthode de calcul des pensions. Le modèle restera inchangé, à savoir que la pension sera calculée sur la base du traitement perçu au cours des six derniers mois avant le départ à la retraite, sans prendre en compte les indemnités et les primes.
Pour rappel, les pensions des retraités du secteur privé sont calculées sur la base des 25 meilleures années. Pour constater la différence entre les deux méthodes de calcul, il suffit de procéder à une simulation retraite sur une plateforme dédiée.
D’après le ministre du Travail,
« le maintien de deux méthodes différentes pour le calcul des pensions est une question d’équité ». Selon lui, « les fonctionnaires seraient désavantagés si une méthode de calcul universelle devait être adoptée ».
De plus, il a été évoqué la possibilité pour les fonctionnaires exerçant un métier pénible de prendre leur retraite avant l’âge légal.