D’après les tendances du marché du travail en 2023, les attentes des salariés ont été profondément bouleversées depuis la pandémie. Pour rester attractifs, les employeurs se doivent de tenir compte de cette évolution et également du contexte inflationniste actuel.
Après l’abandon en 2020 de la première tentative des réformes des retraites lié au Covid. Dorénavant, le recul de l’âge légal de départ à 65 ans, ou à 64 ans avec une accélération de loi Touraine sur la durée de cotisation est à l’ordre du jour. De plus, La pension minimum devrait avoisiner les 85% du SMIC et la prévention de la pénibilité devrait être prise en compte.
Mais les syndicats ne seront pas uniquement opposés à cette réforme. En effet, la réforme de l’assurance chômage ne ravit pas, loin de là, les organisations syndicales. La baisse de 25% de la durée d’indemnisation à compter du 1er février 2023 passe mal.
En ce qui concerne le pouvoir d’achat, une « indemnité carburant » de 100 euros sera délivrée aux ménages les plus modestes. Celle-ci fait suite à un chèque énergie de 100 ou 200 euros déjà versée. Autre bonne nouvelle pour les ménages les plus modestes, le RSA (Revenu de Solidarité Active) devrait être revalorisé de 1,7% dès avril 2023 afin de contribuer au pouvoir d’achat en ces temps inflationnistes.
Dynamique observée depuis 2015, le nombre de chômeurs au troisième trimestre 2022 poursuit sa baisse avec 17 000 chômeurs de moins par rapport au trimestre précédent.
D’après l’étude Indeed & Glassdoor, une pénurie de travailleurs est à prévoir inversant le rapport de force entre employeurs et salariés. Les profils expérimentés sont en position de force avérée. Par conséquent, les talents sont à la recherche de salaires plus élevés et n’hésitent pas à demander des avantages.
Aussi, les employeurs vont devoir se démarquer. La culture d’entreprise devient un élément central car elle permet l’épanouissement des salariés, les fidélise et contribue à la productivité.
En effet, un turn over important nuit durablement à l’essor des entreprises. Il est donc primordial que les recruteurs soient à l’écoute des demandes des salariés. Outre une demande d’augmentation de la rémunération, les attentes des talents ont bien changé et la pandémie a accéléré cette tendance.
Le phénomène de la Grande Démission est révélateur de ce nouveau paradigme. Ces départs en masse qui ont débuté aux Etats-Unis en juillet 2020 et ont touché la France depuis fin 2021 indiquent que les salariés sont avant tout en quête de sens dans leur travail. Ainsi, le nombre des travailleurs en reconversion s’est amplifié, porté par un désir d’indépendance et d’autonomie.
De plus, la transformation numérique, la digitalisation de nombreux métiers liés à la prestation de services tout comme la démocratisation de certaines modes de travail et modes de vie participent à de nouvelles formes de travail
Suite à la pandémie, les attentes et les besoins des salariés ont évolué. Le télétravail s’est généralisé, contribuant au bien-être des travailleurs. La notion de bien-être est devenue centrale pour l’équilibre vie professionnelle / vie personnelle et l’hybridité semble être un bon compromis. Ainsi, d’après plusieurs études, les salariés souhaitent adopter une solution hybride avec en moyenne 2 jours de télétravail par semaine.
Le gain de temps inhérent au télétravail est la raison principale de son plébiscite. Cette flexibilité encourage la productivité d’après la majorité des managers.
Néanmoins, le virtuel a ses limites. Les salariés souhaitent maintenir le lien social avec leurs collègues et le bureau est dorénavant un lieu de vie et de rencontres, comme le démontre la multiplication des after works et autres évènements que les services RH organisent.
Le Covid 19, et avec lui la généralisation du télétravail, a donc entraîné de nombreux salariés à se diriger vers l’entrepreneuriat indépendant en portage salarial pour sécuriser leur emploi.
Une sécurité, un revenu plus attractif et la simplicité des démarches sont aussi des raisons qui conduisent au portage salarial. Pour preuve, la majorité des salariés portés en CDI ont pu profiter du chômage partiel et des arrêts maladie liés au Covid 19 au même titre que les salariés classiques.
Ainsi, les entreprises de portage salarial ont démontré que l’accompagnement de leurs salariés est au cœur de leur activité et constitue une valeur ajoutée indéniable.
Et les prévisions sont positives. Le nombre de salariés portés en France devrait connaître une belle évolution sur ces prochaines années.
On estime par exemple que 60% des chômeurs issus du salariat privé souhaiteraient se diriger vers le portage salarial.