Entreprises et salariés doivent trouver un compromis concernant le télétravail

Si le télétravail a été généralisé par la crise sanitaire, il a perduré après la levée de l’obligation. Les salariés demandent à travailler de chez eux au moins une partie du temps malgré quelques inconvénients. Or, les offres pour des emplois à distance commencent à se faire plus rares, entrainant un déséquilibre qui crée des tensions sur le marché de l’emploi.

Forte demande pour du télétravail par les demandeurs d’emploi et salariés en poste

D’après les sites de recrutement, « les recherches d’offres d’emploi à 100 % ou en partie à distance pour tous les profils ont littéralement explosé depuis un an ». Or, en parallèle, d’autres études indiquent que le nombre d’offres en télétravail est certes encore en hausse, mais à un rythme nettement plus faible. Cette inadéquation entre l’offre et la demande contribue aux tensions observées dans certains secteurs et métiers.

Les employés en poste aussi réclament le droit de travailler à distance. Selon une enquête réalisée par Owl Labs/Global Workplace Analytics auprès de salariés américains, « 42 % souhaitent ne plus avoir à venir au bureau ». Ce chiffre est en progression de 8 points sur un an. 36 % des sondés plébiscitent pour leur part une organisation hybride combinant travail sur site et à domicile.

Pourtant, les personnes interrogées sont conscientes des inconvénients du télétravail. 51 % estiment qu’une présence au bureau permet de faire avancer plus rapidement sa carrière. À l’inverse, 31 % des répondants pensent pouvoir la faire progresser, même en travaillant de chez eux. Quant à 49 % des participants à l’étude, ils évoquent la difficulté à établir des relations avec les managers en raison de l’absence de proximité physique.

Le travail à distance, nouvel axe clé de la politique RH des entreprises

Pour les experts de l’emploi, « les entreprises doivent proposer différentes options à leurs collaborateurs afin de préserver leur bien-être, leur productivité et leur engagement ». En effet, un modèle unique peut frustrer certains collaborateurs, les empêchant de s’investir pleinement dans leur travail. De même, pour attirer les nouvelles recrues dans un contexte de pénuries de main-d’œuvre, la flexibilité est l’un des critères à mettre en avant.

Certaines s’y retrouvent d’ailleurs et laissent à leurs salariés une grande liberté de choix entre le 100 % distanciel ou l’hybride. D’autres ont réduit la taille de leurs bureaux et proposent en contrepartie à leurs salariés de se rendre ponctuellement ou régulièrement dans des espaces de coworking qu’elles louent pour eux. Cette option leur permet d’alléger leurs coûts fixes dans une période complexe sur le plan économique et alors que l’avenir s’annonce incertain.

L’évolution du monde du travail favorise l’essor de l’entrepreneuriat et des sociétés de portage. De nombreux travailleurs choisissent cette forme d’emploi afin d’être totalement autonomes tout en bénéficiant d’une protection sociale complète. Pour les entreprises, la formule est synonyme de praticité, de maîtrise des coûts et d’accès à des compétences rares ou pointues. Enfin, la prise en charge des tâches administratives par la société de portage soulage chacune des parties, leur permettant de se concentrer sur leurs métiers respectifs.