Depuis la reprise de Twitter par Elon Musk, des milliers de salariés redoutent le chômage. Dans un récent article, le Washington Post a en effet révélé que le nouveau patron du réseau social envisagerait de licencier les trois quarts de ses 7500 employés. À une plus large échelle, ce sont toutes les entreprises de la Tech qui gèlent les embauches.
Après des années de croissance, les effectifs des géants mondiaux de la Tech ont atteint des niveaux conséquents, comme le montre un récent état des lieux publié par le portail en ligne Statista. En matière d’importance des effectifs, Meta, la maison mère de Facebook, prend la tête du classement avec 83 553 collaborateurs. Uber et PayPal occupent les deuxième et troisième rangs, avec respectivement 32 500 et 30 900 salariés. Suivent au palmarès Netflix (11 300 employés), Spotify (9058 travailleurs), devant Snap (6646 personnes) et Airbnb (6132 collaborateurs).
Les deux poids lourds chinois de la vente en ligne figurent également sur la liste : JD emploie en effet 390 000 personnes, et Alibaba, 245 700 collaborateurs. Entre les deux se situe le géant américain de l’IBM avec 282 100 employés.
Toutefois, l’infographie de Statista « oublie » d’autres mastodontes du monde numérique, dont le personnel est nettement plus important. Ainsi, Amazon compte 1,5 million d’employés à travers le monde, presque deux fois plus que Foxconn, fournisseur de la marque à la pomme, avec ses 826 600 salariés.
Il reste que la crise économique n’épargne pas le monde de la Tech, sans compter le contexte géopolitique international. Sans certitude quant à l’évolution de la situation dans les prochains mois, les recrutements ralentissent. Certains se séparent même d’une partie de leurs effectifs. À part Twitter, Meta supprime 11 000 postes.
Coinbase est un autre exemple intéressant. Après une période de forte progression, son patron a évoqué une récession susceptible d’avoir des effets durables sur le marché. En conséquence, 18 % de ses salariés ont été licenciés. Crypto.com, son rival, ne s’en sort pas mieux et a décidé la suppression de 260 emplois.
Pour les travailleurs menacés de chômage, la demande de compétences IT est forte, alors que les entreprises accélèrent leur transition digitale. En alternative à un poste salarié, ces professionnels peuvent exercer leur métier en tant qu’indépendants. Pour les métiers de l’informatique, le portage salarial est particulièrement adapté. En effet, les consultants portés sont totalement autonomes dans le choix de leurs missions et leur exécution. En parallèle, ils bénéficient d’une protection sociale complète.