Les enjeux de la pénurie de main-d’œuvre sur le secteur IT

La pandémie de Covid-19 a entraîné des bouleversements sur le marché de l’emploi. Télétravail ou organisation hybride, explosion du freelancing, difficultés de recrutement pour les entreprises, sont les principales conséquences de la crise sanitaire. Les équipes du secteur technologique sont particulièrement impactées par le déficit de ressources humaines depuis deux ans, lequel entraîne une surcharge de travail.

Un manque d’effectifs pénalisant pour les équipes IT

De manière générale, les professionnels de l’informatique sont confiants dans les perspectives d’emploi pour les prochaines années. Mais au lendemain de la crise, « une majorité d’entre eux déplore un manque d’effectif au sein de leur entreprise », révèle un sondage réalisé par Solarwinds aux États-Unis et en Europe. Ils ont par conséquent l’impression de cumuler les fonctions pour compenser cette situation, laquelle pourrait ne pas s’améliorer à court terme en raison de deux facteurs :

• le déséquilibre entre l’offre et la demande de compétences ;
• le gel ou la diminution des embauches pour certaines entreprises par crainte d’un ralentissement économique.

Dans ce contexte, les DRH mettent en œuvre des politiques visant à attirer et fidéliser les collaborateurs. Elles activent deux leviers essentiels :

• une flexibilité accrue sur les horaires et lieux de travail,
• une hausse de salaire, citées respectivement par 59 % et 33 % des sondés.

À ces critères déterminants dans tous les métiers s’ajoute pour les professionnels de l’informatique l’équilibre entre vie privée et vie professionnelle.

Un bilan mitigé pour ceux qui ont changé d’emploi

Confiants dans l’importance de la demande en compétences dans leur domaine, de nombreux salariés de l’IT envisagent de changer d’emploi. Les résultats de l’étude de Solarwinds indiquent que

• 22 % d’entre eux ont franchi le pas au cours des 12 derniers mois,
• 51 % avouent y avoir pensé.

Cependant, démissionner pour intégrer une autre entreprise n’a pas été une expérience concluante pour tous.

• Plus de moitié des collaborateurs interrogés (54 %) affirment ne pas avoir constaté d’amélioration entre leur poste actuel et l’ancien.
• 15 % estiment même que leur situation professionnelle a empiré.
• Seulement 33 % des sondés se disent satisfaits de leur nouvelle fonction.

Pour les auteurs de l’étude, « ces chiffres sont révélateurs des enjeux en matière de ressources humaines sur le secteur IT ».

Le défi est d’autant plus grand pour les équipes informatiques en place. Alors qu’elles manquent de bras, la complexité des environnements réseau s’accroît sous l’influence de trois facteurs majeurs :

• la généralisation du travail à distance ;
• l’essor des environnements hybrides et multi-cloud ;
• l’augmentation du risque de cyberattaques.

Le portage salarial, une solution aux difficultés de recrutement dans l’IT

Aujourd’hui, faute de trouver les profils dont elles ont besoin, un nombre croissant d’entreprises se tourne vers les sociétés de portage salarial. Outre l’accès à une expertise souvent pointue et rare, cette solution leur permet d’optimiser leurs coûts et de gagner en flexibilité. En effet, le consultant est rémunéré pour un projet bien précis et sur une période déterminée. Le client évite ainsi d’alourdir sa masse salariale sur le long terme.

Quant aux freelances en informatique, le portage salarial constitue un excellent compromis entre l’autonomie et la sécurité.

• D’une part, ils sont totalement autonomes dans le choix de leurs missions, de leurs tarifs et de leur organisation personnelle.
• D’autre part, ils bénéficient des mêmes droits sociaux que les salariés « classiques ».
• Enfin, les formalités administratives étant intégralement prises en charge par la société de portage, ils peuvent se concentrer sur leur intervention, la gestion et le développement de leur clientèle.