Avec la crise sanitaire, la plupart des salariés ont été placés en chômage partiel. Leurs revenus ont bien entendu baissé. Ils ont toutefois pu bénéficier d’une indemnisation au titre de l’activité partielle. Les travailleurs indépendants, de leur côté, n’ont pas eu cette chance. Pour eux, l’arrêt de l’activité a été synonyme d’absence de rémunération. Plus que jamais, ils dépendent fortement des aides de l’État.
Bon nombre de travailleurs indépendants, qui se sont de nouveau retrouvés sans ressources depuis le reconfinement, ne savent plus à quel saint se vouer.
Mais en se renseignant un peu, ils peuvent constater qu’en plus de la protection sociale, plusieurs dispositifs existent pour les aider à s’en sortir.
L’AFE Covid est une initiative de l’URSAFF. À travers ce dispositif, l’organisme souhaite apporter un soutien financier aux auto-entrepreneurs et aux travailleurs indépendants victimes de cessation d’activité depuis novembre dernier (date du second confinement).
Pour être éligible, le bénéficiaire doit avoir perçu au moins un chiffre d’affaires supérieur à 1 000 euros en 2019 et prouver que l’activité indépendante constitue son activité principale.
Le montant de l’aide s’élève à 500 euros.
À noter que l’AFE Covid n’est pas cumulable avec d’autres dispositifs, tels que l’Aced (aide aux cotisants en difficulté).
De son côté, le Conseil de la protection sociale des travailleurs indépendants (CPSTI) a mis en place une aide inédite. Pour en bénéficier, le travailleur doit être à jour dans ses cotisations.
Ce dispositif s’adresse tout particulièrement à ceux qui ont le plus souffert de la crise, mais il appartient aux travailleurs d’exposer leur situation lors de la rédaction de la demande.
Anticipant un nombre élevé de demandeurs, le CPSTI a fixé la date limite de dépôt de candidature au 30 novembre 2020.
Outre les aides déjà citées, les travailleurs indépendants ont la possibilité de solliciter d’autres organismes publics pour les soutenir en cette période difficile.
S’ils remplissent les critères d’attribution, les nouveaux chefs d’entreprise peuvent, par exemple, prétendre à l’Acre, une aide qui se présente sous la forme d’une exonération des charges sociales personnelles.
Pôle Emploi a également apporté sa pierre à l’édifice en proposant l’ARCE. Ce dispositif permet au travailleur indépendant de récupérer 45 % du reliquat des droits à l’assurance chômage.
Pour les personnes qui se sont retrouvées au chômage à l’arrivée de la crise sanitaire, l’aide qui leur convient le mieux est le prêt d’honneur solidaire (un prêt sans intérêt).
Enfin, l’Agefiph, un organisme au service de l’emploi des personnes handicapées, a mis en place des aides exceptionnelles d’urgence pour les travailleurs indépendants souffrant de handicap.