Afin de relancer l’économie et de préparer l’avenir, le gouvernement français a adopté un plan de relance en 2020. Ce dispositif de soutien actif et massif à l’économie porte un volet industriel particulièrement important. Vous êtes un professionnel indépendant et vous souhaitez en connaître davantage sur les enjeux industriels du plan de relance français ? Notre article fait le point sur la situation et évoque les possibilités de marchés pour les indépendants.
La crise sanitaire du Coronavirus a mis en évidence de nombreux manques du tissu industriel français. À ce titre, la France a eu des difficultés persistantes à se procurer des masques, du matériel de test ou encore pour sécuriser l’acheminement des principes actifs.
Ces manques sont la conséquence de plusieurs décennies de délocalisation et de désindustrialisation. De nombreux Français ont alors découvert un pays très dépendant de sites de production situés à l’étranger.
Dans un contexte international marqué par des incertitudes, nous entrons dans une phase de circuits courts. Il s’agit désormais de rapprocher les lieux de production et de consommation. Cette nouvelle orientation stratégique va modifier, selon toutes vraisemblances, les contours de l’industrie en France. Comme nous allons le voir par la suite, la crise sanitaire du Coronavirus vient donc remettre en question plusieurs décennies de choix industriels en France.
Depuis les années 80, l’industrie française ne se situe plus au cœur des priorités politiques. L’émergence de pays industriels dans le monde a, de fait, réduit la compétitivité des entreprises productives en France.
La désindustrialisation, en France, est donc une réalité depuis les années 1980. Cette politique est le fruit de la conjonction de deux orientations stratégiques complémentaires :
Par ailleurs, la France a fait le choix d’une industrie de pointe, de haute technologie avec des champions nationaux. Or, certains pays, comme la Chine, ont réussi à rattraper leur retard et à concurrencer sérieusement les fleurons de l’industrie française.
L’industrie française participe à hauteur de 10 % de la richesse nationale alors que ce chiffre est plutôt aux alentours de 20 % pour les autres pays européens.
Depuis une dizaine d’années, les gouvernements français successifs ont pris la mesure des difficultés touchant les entreprises industrielles du pays. Ainsi, ce changement d’orientation s’est opéré en plusieurs étapes :
Le Plan de relance, présenté depuis septembre 2020, vise à soutenir de nombreux secteurs en France. À ce titre, les industries vont bénéficier d’une baisse durable de la fiscalité et notamment de la diminution des impôts de production.
Le Plan de relance est évalué à 100 milliards sur plusieurs axes. Néanmoins, ce plan va consacrer près de 20 milliards pour réduire les impôts de production sur les deux prochaines années. Il convient également d’ajouter qu’1 milliard est également fléché spécifiquement à la relocalisation des unités de production.
Lorsque l’on évoque l’industrie, on pense essentiellement à de très grandes entreprises. Or, le plan de relance, s’il ne s’adresse pas directement aux indépendants, va leur donner de nombreuses opportunités.
Il est essentiel de bien intégrer que le plan de relance va créer de nouveaux secteurs de recherche, notamment dans les véhicules hydrogènes. Or, le lancement d’un nouvel objectif industriel a systématiquement un impact sur un ensemble de prestataires spécialisés. Le dynamisme d’un secteur bénéficie donc à tout l’écosystème professionnel, de la plus petite à la plus grande entité.
Ainsi, qu’il s’agisse de technologies vertes ou de numérique, de nombreuses industries vont recourir à des consultants experts pour avancer dans leurs projets stratégiques. En effet, deux points centraux doivent attirer l’attention des professionnels indépendants :
En résumé, la désindustrialisation est la conséquence d’un processus commencé il y a près de 4 décennies. Désormais, la relocalisation industrielle et le développement de projets stratégiques semblent être la nouvelle norme. Dans ce contexte, il va être difficile pour les industries françaises de répondre seules aux appels à projets. Elles vont avoir besoin de l’expertise et des compétences à haute valeur ajoutée des professionnels indépendantsc spécialisés dans les secteurs numériques et énergétiques.